Kamel Rezig veut “bloquer la partie de domino” aux pays exportateurs de dattes algériennes (VIDEO)

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Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a évoqué mardi 06 octobre les difficultés de l’Algérie à exporter ses dattes, lors d’une conférence de presse animée à Boumerdès où il effectuait une visite de travail. Il a imputé cette difficulté à l’exportation en vrac des dattes algériennes, expliquant comment le gouvernement compte mettre fin à cette situation et ce, avec une référence insolite au jeu de dominos.

Kamel Rezig a affirmé que les dattes algériennes, exportées en vrac vers la Tunisie ou d’autres pays, sont par la suite emballées et réexportées, non seulement avec un bénéficie mais également avec le code barre de ces pays, considérés de ce fait comme pays d’origine.

“Nous avons les meilleures deglet nour. Mais nous n’arrivons pas à les exporter car ne nous cassons pas la tête. Nous ne savons pas les emballer”, a-t-il déclaré. “(Les producteurs) l’exportent en vrac en Tunisie, qui l’emballe et la réexporte à son nom. Il y a un pays européen qui est classé cinquième au monde dans l’exportation de la Deglet Nour sans posséder un seul palmier. C’est de la datte qui part de chez nous. Ils se contentent de l’emballer et de lui mettre un code-barres”, a-t-il rajouté.

Le ministre du Commerce annonce ainsi, comme première mesure, la création de code-barre pour les exportations en vrac. “Nous bloquons la partie de domino avec le double-six dans leurs mains”, a-t-il rajouté.

Lors de sa visite à Boumerdès, Kamel Rezig a aussi annoncé qu'”aucun produit importé ou de fabrication locale ne sera mis sur le marché national sans l’obtention d’un document ou d’un certificat de conformité, et ce pour les cinq prochaines années.

Le ministre qui intervenait lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques et les commerçants dans le cadre d’une visite de travail dans la wilaya, a affirmé qu’”un travail est en cours afin de modifier et actualiser les textes juridiques dans l’objectif d’interdire la mise sur le marché, pour les 5 prochaines années, de tout produit d’importation ou de fabrication locale ne possédant pas de document de conformité.

«Nous voulons instituer un système juridique à travers lequel, il pourra être possible de juger de la qualité et du type des différents produits mis sur le marché national et de leur conformité aux normes internationales et locales”, a-t-il affirmé.

Au chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, le ministre a inauguré le Centre local du Registre de commerce, avant de s’enquérir de système du e-paiement dans un centre commercial au centre-ville. Il a estimé que le Registre de commerce itinérant met fin aux marchés informels, permettant également aux artisans d’opérer en toute légalité.

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