La Journée mondiale de la langue maternelle célébrée par le HCA à Beni Abbes

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La Journée mondiale de la langue maternelle célébrée par le HCA à Beni Abbes
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Le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) organise du 21 au 24 Février 2022 , à Igli, dans la wilaya de Beni Abbes, les festivités marquant  la journée mondiale de la langue maternelle et la semaine  des langues africaines.
L’événement est organisé en partenariat avec l’Académie des langues africaines (ACALAN), une institution spécialisée de l’Union africaine (UA) dont le siège est à Bamako.


Les missions de l’ACALAN sont, entre autres, la promotion des langues en Afrique et des langues transfrontalières, le renforcement de la coopération entre les États africains en matière de langues africaines, la promotion des langues africaines à tous les niveaux d’éducation et l’utilisation des langues africaines « en tant que facteurs d’intégration, de solidarité, de respect des valeurs et de compréhension mutuelle afin de promouvoir la paix et de prévenir les conflits ».

Le HCA précise, dans un communiqué, que  la manifestation verra la participation d’institutions de recherche spécialisées dans les domaines de l’étude des langues, l’analyse des faits de culture et de patrimoine ainsi que de leur valorisation technologique et numérique.

« Le rôle de la technologie pour faire progresser l’éducation des langues »

« La ville d’Igli est toute indiquée, et par là choisie, pour accomplir un plaidoyer et une sensibilisation en faveur de l’utilisation des langues, en usage en Algérie, ainsi que son prolongement naturel vers le Sahel et l’Afrique, dans ses interactions géographiques, forgées par l’histoire et dans ses dimensions nord-africaines et subsahariennes culturelles et interculturelles productives les plus fécondes », est-il souligné.
Le 21 février, à l’occasion de la journée internationale de la langue maternelle, une table-ronde est prévue à la salle de conférences de la commune d’Igli, animée par Chérifa Bilek, sous-directrice de la formation et de l’enseignement au HCA, Farid Benramdane, professeur à l’université de Boumerdes et Lila Medjahed, directrice de recherche associée au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran.


Cette année, les Nations Unies ont choisi pour la célébration de la Journée internationale de la langue maternelle le thème du rôle potentiel de la technologie « pour faire progresser l’éducation multilingue et soutenir le développement d’un enseignement et d’un apprentissage de qualité pour tous ».


« La technologie a le potentiel de relever certains des plus grands défis de l’éducation aujourd’hui. Elle peut accélérer les efforts visant à garantir des possibilités d’apprentissage équitables et inclusives pour tous si cette technologie est guidée par les principes fondamentaux d’inclusion et d’équité. L’éducation multilingue basée sur la langue maternelle est un élément clé de l’inclusion dans l’éducation », précise l’ONU sur son site.


« L’école et les médias garants de la survie  de la langue maternelle »

Elle rappelle que pendant la fermeture des écoles  à cause de la pandémie de Covid-19, de nombreux pays ont utilisé des solutions technologiques pour maintenir la continuité de l’apprentissage.
Le mardi 22 février, une journée d’étude est organisée à Igli autour de la thématique de « l’école et les médias garants de la survie et de la promotion de la langue maternelle », animée, entre autres, par Rabah Sebaa, professeur d’anthropologie linguistique à l’université d’Oran 2, Fouzia Taib-Amara, enseignante à l’université Hassiba Benbouali de Chlef, Souad Guessar, enseignante à l’université de Béchar et Zoulikha Touati, anthropologue à El Bayadh.


Le mercredi 23 février, une journée porte ouverte est prévue sur les langues africaines, avec la participation d’experts de l’ACALAN, du CRASC, du HCA et du CNRPAH (Centre national de recherches en préhistoire, anthropologie et histoire).
« Un panel de chercheurs universitaires, écrivains et artistes auront à débattre de la question de cet enrichissement culturel mutuel, perçu à la fois comme levier d’une continuité spatio temporelle entre les peuples d’une même région, et comme facteur d’harmonisation de ses relations transfrontalières », précise le HCA.
Un lot de livres sera donné, à l’occasion, à la bibliothèque publique d’Igli.


Lancement de la plateforme numérique Taghamsa

Par ailleurs, le HCA a lancé, le 15 février 2022, et en collaboration avec le ministère de la Communication, la plateforme numérique du lexique journalistique en tamazight  « Taghamsa » (la presse).
« Cette plateforme numérique constitue un outil de travail important qui permettra aux journalistes de partager leurs expériences professionnelles relatives aux domaines linguistiques et conceptuels. Elle rassemble les termes les plus importants qu’on utilise dans les médias amazighs, déclinés dans toutes les variantes linguistiques en usage sur le territoire national », est-il indiqué sur le site du HCA.


« La promotion des langues arabe et amazighe est de nature à conforter l’identité nationale et renforcer la cohésion sociale, notamment face aux complots diaboliques visant à remettre en question l’histoire de la nation, à la déstabiliser et à saper son unité par divers moyens, notamment via la langue, l’histoire et la culture », a déclaré Mohamed Bouslimani,  ministre de la Communication, lors de la cérémonie de lancement au siège de la radio algérienne, à Alger. 

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1 commentaire

  1. La langue maternelle reste la langue de nos premiers mots tétés aux siens de nos mères, elle nous permet de découvrir le monde autour de nous . Notre cerveau est naturellement irrigué par ces mots de la langue maternelle , on n’a plus besoin de traduire ce que nous pensons. Durant les six premières années de notre vie , c’est la langue prédominante .
    Arrive l’école , arrivent les premiers mots en langue d’enseignement et si ce n’est la en langue maternelle cela devient très délicat car un nouvel espace dans le cerveau doit s’ouvrir non sans surprise.
    Bien, on nous a dit qu’aller à l’école c’est apprendre des choses , ces choses c’est d’être nouvelle langue exprimée par l’enseignant. En plus du vocabulaire , il faudrait apprendre l’alphabet .
    Chaque langue comporte son alphabet , pour l’arabe c’est clair, pour le français c’est clair mais pour tamazight ce n’est pas clair. Pourquoi ne pas enseigner tamazight en Tifinagh ? Une bonne découverte pour les élèves.

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