« J’ai rêvé l’Algérie », l’ouvrage sur le pays où l’on aimerait vivre

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Dans une année déprimante à l’échelle mondiale qui se greffe à notre réalité peu réjouissante, ils ont été quatorze à oser une réponse.
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« De quelle Algérie rêve-t-on et pourquoi ? ».  C’est la délicate question posée par la fondation Friedrich Ebert à des journalistes, des militants, des architectes et des écrivains. Dans une année déprimante à l’échelle mondiale qui se greffe à notre réalité peu réjouissante, ils ont été quatorze à oser une réponse. Une gageure à tout point de vue dans un pays où les incertitudes sont pesantes et qui avec la crise du Covid-19 se sent encore plus coupé du monde.

Le défi a été lancé et il a été relevé. Il s’est fait livre avec des voix-rêves s’exprimant par des témoignages et des fictions. Chacun apporte sa touche dans cette Algérie rêvée et cela donne, paradoxalement, une perspective qui ne manque pas de cohérence.

« Nous avons pensé à un atelier d’écriture sur le thème de ‘à quoi rêvent les Algériens’. Rêver l’Algérie pour pouvoir mieux la construire. Avec la crise sanitaire, on a réfléchit à transformer cet atelier en projet éditorial en collaboration avec les éditions Barzakh », indique Amina Izarouken, chargée des programmes à la fondation allemande. Le but était de « faire participer des jeunes ou des moins jeunes, de sortir des sentiers battus pour permettre une expression de subjectivité sur une Algérie réelle ».

Les éditions Barzakh ont pris le relais de l’atelier d’écriture pour donner forme au projet éditorial. Et, explique l’éditrice Selma Hellal, on se retrouvait « face à la question du ‘grand comment’ parler de l’espérance dans un moral au plus bas général ». 

Le rôle des éditions Barzakh explique-t-elle, a consisté à « accompagner les auteurs, des plus familiers à l’écriture aux débutants dans ce domaine. Il a surtout été question d’apporter une aide et un accompagnement personnalisé à ceux qui avaient du mal à donner une forme littéraire à leurs rêves ».

Du simple témoignage à la fiction, renchérit Amina Izarouken, « cet ouvrage comprend une diversité de formes et de formats de intéressants. Le croisement des rêves des générations a donné naissance à une déconstruction pertinente de la question initiale ».

Ces rêves, ajoute Selma Hellal, « sont des formes de mutations par lesquelles les récits vont rallier certainement des sympathisants à des causes réelles. La régénération de la conscience qui peut se transformer en cause politique ».

De ces causes, les « rêveurs » de l’Algérie ont évoqué l’écologie, l’égalité entre les hommes et les femmes, la justice et la participation citoyenne mais aussi une union des Etat d’Afrique et la recomposition du monde.

Cet ouvrage, proposé gratuitement, a été tiré à 1000 exemplaires en langue française. A la fin de la traduction en cours, 1000 autre exemplaires seront édités en langue arabe.

« J’ai rêvé l’Algérie » sera également en accès libre et téléchargeable sur le site de la fondation à Alger.

Pour la Friedrich Ebert, tout comme pour les éditions Barzakh, l’objectif est que ces textes de Chawki Amari, Wiame Awres, Salah Badis, Sarah Haïdar, Hajar Bali, Atiqua Belhacene, Habiba Djahnine, Bouchra Fridi, Arab Izar, Feriel Kessaï, Zaki Kessaï, Mohamed Larbi Merhoum, Akçil Ticherfatine, Khadidja Boussaid et de Samir Toumi suscitent un débat avec le public sur l’Algérie rêvée par les uns et les autres.

En attendant que la situation sanitaire le permette, des rencontres avec les auteurs seront organisées pour donner à l’ouvrage « J’ai rêvé l’Algérie » l’occasion de se confronter à d’autres rêveurs.

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