L’Iran met Donald Trump en garde contre tout « aventurisme »

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Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.
Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.
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L’Iran a mis Donald Trump en garde jeudi contre tout « aventurisme » avant son départ de la Maison Blanche, après que le président américain a accusé Téhéran d’être responsable d’une attaque contre l’ambassade des Etats-Unis en Irak.

M. Trump a prévenu mercredi qu’il tiendrait « l’Iran pour responsable » en cas d’attaque mortelle contre des Américains en Irak, à l’approche du premier anniversaire de l’assassinat du général iranien Kassem Soleimani par une frappe des Etats-Unis à Bagdad. « Notre ambassade à Bagdad a été touchée dimanche par plusieurs roquettes », a rappelé le président sortant sur Twitter. « Devinez d’où elles venaient : d’IRAN », a-t-il ajouté au dessus d’une photo de trois roquettes dont le lancement aurait selon lui échoué. « Nous entendons des spéculations sur de nouvelles attaques contre des Américains en Irak », a-t-il poursuivi avant de lancer un avertissement: « si un Américain est tué, je tiendrai l’Iran pour responsable ».

Donald Trump « utilise une photo sans valeur pour accuser imprudemment l’Iran », a tweeté jeudi le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, ajoutant que le président sortant devrait « assumer l’entière responsabilité de tout aventurisme ». M. Zarif a accusé le président américain de « mettre (ses) propres citoyens en danger à l’étranger » et de tenter de détourner « l’attention des échecs catastrophiques » face au Covid-19 aux Etats-Unis.

Donald Trump avait ordonné début janvier une attaque au drone pour éliminer à Bagdad le puissant général Soleimani, artisan de la stratégie régionale de l’Iran. En riposte, Téhéran avait lancé des missiles contre des bases militaires irakiennes abritant des soldats américains. La tension monte à nouveau entre les deux ennemis à l’approche du premier anniversaire de cette opération et à quelques semaines du départ de Trump, qui a mené une campagne de « pression maximale » contre l’Iran durant son mandat.

Des dizaines d’attaques, notamment à la roquette, ont visé les intérêts américains en Irak cette année. Plusieurs ont été revendiquées par des groupuscules inconnus, des faux-nez des groupes pro-Iran accusés par Washington, selon les experts. Récemment des responsables irakiens et occidentaux ont déclaré à l’AFP penser que l’Iran cherche à maintenir le calme avant le départ de Donald Trump.

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