Le HCA envisage de proposer la poésie Melhoun et Yennayer à la liste du patrimoine universel de l’UNESCO

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Patrimoine matériel, six dossiers sur la liste indicative de l'Unesco
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Le Haut commissariat à l’amazighité (HCA) se propose de préparer un dossier aux fins d’inscrire Melhoun et la célébration de Yennayer sur la liste du patrimoine universel de l’UNESCO.


« Par le passé, nous avons fait des propositions au ministère de la Culture, qui est également un partenaire, mais nous avons constaté des hésitations et une jalousie sur la sauvegarde de prérogatives. Cela n’avait aucun sens. Là, nous avons un accord de l’actuelle ministre de la Culture et des Arts pour travailler ensemble. Nous avons de l’expertise et des relations suffisantes pour contribuer à mettre en valeur le patrimoine algérien. Le HCA peut prendre des initiatives », a déclaré Si El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA, lors d’une conférence de presse au siège de l’ENTV, à Alger.


Il a précisé que la question de la poésie Melhoun a été évoquée, à la mi décembre 2021, lors du 8ème Festival national du Melhoun à Mostaganem, organisé par Abdelkader Bendameche, actuel directeur de l’Agence algérienne du rayonnement culturel (AARC). « J’ai contribué à l’élaboration des recommandations lors d’une journée d’études sur le melhoun algérien lors de ce festival pour que la poésie Melhoun soit inscrite comme un élément du patrimoine immatériel au nom de l’Algérie (à l’UNESCO). C’est une priorité. « , a plaidé le SG du HCA.


Abdelkader Bendameche a souligné lors de l’organisation du festival que l’Algérie doit faire face « au dessein bien avoué des autorités d’un pays voisin à s’approprier, une fois encore, la paternité du genre poétique melhoun, ce fond patrimonial immatériel, authentiquement algérien ». « Ce patrimoine qui constitue une partie non négligeable de la  culture populaire de notre pays a toujours été ce grand réservoir de connaissance socioculturelle des abysses de notre nation », a-t-il noté dans un communiqué de presse.


Depuis 2018, Maroc tente d’inscrire la poésie Melhoun en tant que « patrimoine poético-musical populaire sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO.


« Nous regrettons d’avoir perdu cinq ans pour des considérations futiles »

Si El Hachemi Assad a appelé à prendre en charge sérieusement le dossier du patrimoine immatériel algérien : « Nous serons partie prenante de la préparation du dossier sur le Melhoun mais il s’agit surtout des prérogatives du ministère de la Culture et des institutions en charge de cela ».


Il a rappelé que le HCA a déjà proposé d’inscrire le rituel de Yennayer sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO. « Nous allons relancer le dossier mais nous regrettons d’avoir perdu cinq ans pour des considérations futiles. Certains n’ont pas apprécié que la proposition vienne du HCA. Il faut aller vers l’essentiel, l’intérêt de l’Algérie. Le patrimoine matériel et immatériel est de la responsabilité de tous », a-t-il souligné. Les dossiers à préparer doivent contenir tous les éléments documentés. « A mon avis, l’Algérie doit proposer chaque année un dossier… », a-t-il dit.

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