Environ 120 harragas algériens expulsés par l’Espagne début décembre

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Environ 120 harragas algériens expulsés début décembre vers l'Algérie
Harragas algériens. El Confidentiel. Archives
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Environ 120 harragas algériens ont été expulsés durant la première semaine de décembre par l’Espagne. Selon le quotidien El Pais, le ministère espagnol de l’Intérieur a affrété, “à travers une procédure d’urgence”, trois bateaux pour transporter les personnes concernées du port d’Alicante vers Oran.

La même source précise que chacun de ces bateaux a transporté 40 harragas, escortés par environ 80 éléments de la police espagnole. El Pais, citant un document interne à ce ministère, rajoute que cette expulsion a couté 200.000 euros. Le document fait aussi état de la possibilité de louer des bateaux pour de prochaines opérations de rapatriement.

Celle-ci est justifiée, par le ministère de l’Intérieur, par l’arrivée de l’Algérie de 10.930 harragas durant les 11 premiers mois de 2020. Le nombre le plus élevé depuis 2009, année à laquelle l’Agence européenne de l’immigration, la Frontex, a commencé à collecter les données sur ce phénomène. En 2019, rappelle El Pais, 3.559 harragas ont été interceptés.

Le document poursuit que l’Algérie, “de par sa situation géographique, est un pays-clé pour les itinéraires empruntés par les réseaux du crime organisé de trafic d’immigrants arrivant en Espagne. Il s’agit non seulement d’un pays d’origine pour les immigrés, mais aussi un pays transit”.

L’Algérie accepte le rapatriement “malgré la fermeture des frontières”

Le journal poursuivait mercredi que l’Algérie a accepté le rapatriement de ces 120 harragas, malgré la fermeture des frontières en raison de l’épidémie de coronavirus. Le pays devient le troisième après le Maroc et la Mauritanie à le faire.

Pour rappel, les autorités espagnoles et algériennes ont multiplié les discussions en 2020 pour “renforcer la coopération entre la police et les gardes-côtes espagnoles avec leurs homologues algériennes” afin de “lutter contre l’immigration clandestine. Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska s’était rendu à Alger en août où il a rencontré Abdelmadjid Tebboune et le ministre des Affaire étrangères, Sabri Boukadoum.

Un mois plus tard, le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, avait reçu l’ambassadeur du Royaume d’Espagne en Algérie, Fernándo Morán au siège du ministère des Collectivités locales. Leurs discussions ont particulièrement porté sur la lutte commune contre le phénomène de l’immigration clandestine, a fait savoir un communiqué de cette institution.

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