Sans haine pour la France, sans amnésie pour l’histoire

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Stora veut que la France reconnaisse
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Les Algériens ne haïssent ni la France, ni le peuple français, ni la langue française, ni la littérature française, ni l’architecture française, ni la médecine française, ni les scientifiques français, ni les révolutionnaires français, mais ils haïssent, à raison, le colonialisme français, ses exactions, ses crimes, ses massacres, ses tueries, ses viols, son racisme, son mépris et sa haine des Algériens, sa déprédation du patrimoine physique et culturel du peuple algérien, le piétinement de son identité, de ses valeurs et de son histoire.

En fait, leur expérience du colonialisme français et leur lutte victorieuse contre lui, les conduit à haïr tous les colonialismes, tous les racismes, toutes les formes de domination et d’aliénation qui portent atteinte à la dignité des humains où qu’ils se trouvent et à quelque époque que ce soit.

L’expérience historique des Algériens, expérience de la défaite et puis de la victoire, expérience de la conscience accablée et puis libre et souveraine, expérience des souffrances innommables et puis de la magnanimité, cette expérience-là est d’une richesse exceptionnelle.

Elle forme le substrat porteur de la construction d’une société et d’un État de haute valeur. Elle rend possible l’émergence de l’Algérie contemporaine comme un des lieux d’ancrage d’un monde plus juste à l’avenir, d’un monde qui s’extirpe de sa gangue d’ignorance, de cupidité, de corruption et d’affaissement moral, d’un monde respectueux des valeurs les plus précieuses de l’humanité, à savoir la justice, la liberté et -par-dessus tout- la dignité humaine.

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2 Commentaires

  1. Qu’attendre d’un pays où la population est largement assistée,où un malaise profond existe qui se manifeste de différentes façons : multiplication des conflits sociaux ou des contestations locales, s ; désintérêt à l’égard de la vie politique . Ce malaise est particulièrement profond chez les jeunes qui, à l’exception de ceux appartenant à des familles bien placées, se voient sans avenir. A cela s’ajoute l’absence de loisirs : faible nombre de clubs de sports, disparition des cinémas et des théâtres, installations culturelles mal entretenues et sans véritable programmation, offre désuète et médiocre des bibliothèque publiques, y compris universitaires, rareté et cherté des livres, sauf ceux à caractère religieux largement diffusés par les fondations du Golfe, tristes cafés qui ne sont fréquentés que par des hommes .. La seule distraction reste le poste de télévision pour regarder des programmes étrangers – notamment français .
    Justement, c’est là que se situe toute cette inquiétude en comparant , discrètement les deux mondes. Ce sentiment se retourne directement contre la France qui en est là seule responsable de ce chaos en Algérie. Rien à voir avec la France coloniale ou le colonialisme qui n’est qu’un extrait de l’histoire que beaucoup de jeunes ne connaissent pas.
    Mais des signes actuels apparaissent en grand format comme les pisitions de la France vis à vis de certains sujets d’actualite:
    – comment la France en fait tout un « plat » sur l’affaire NAVALNY qui est à des milliers de km, ou encore sur les problèmes des ouighours en Chine alors que , juste à une demei heure de vol tout un peuple marche depuis février 2019 pour son épanouissement sans que cette France officielle n’ait pu avoir un regard du côté du Sud.. Voilà ce sentiment de  » haine  » qui s’est emparé de la rue algérienne.

  2. Une preuve de cette haine qui ressurgit à chaque occasion , est donnée par cette rencontre entre Mâcon et les jeunes africains , notamment lorsque le président français s’exprimait sur le pardon :
     » Emmanuel Macron a refusé le pardon pour les crimes de la colonisation française en Afrique comme cela lui a été demandé. « C’est trop facile. Il m’est arrivé de demander pardon, je l’ai fait, il n’y a pas si longtemps, ça été une des rares fois, cela a été pour la question de harkis en France parce qu’il y a une série de responsabilités particulières (de l’Etat français) », a-t-il dit.
    Et de poursuivre : « le pardon, cela voudrait dire que je veux me délier et je ne crois pas à une politique de pardon dans le lien qu’il y a entre la France et l’Afrique. Je crois à une politique de reconnaissance, d’abord et avant tout. Oui, la France a une responsabilité immense. La France a organisé le commerce triangulaire ( traite des Noirs ) et la colonisation. Elle n’est pas la seule. Il faut le reconnaître ».
    Reconnaître signifie, selon lui, nommer tout ce que les historiens ont documenté alors que demander pardon serait une manière de « se débarasser de l’Histoire ».
    Que penser de cette France qui ne veut pas se repentir , qui ne veut pas que cette sale histoire soit enterrée définitivement ?

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