Le goût de l’olivier

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Le goût de l’olivier
Tableau Nabil Anani
Google Actualites 24H Algerie

Il est des arbres sacrés comme certains plats et l’olivier l’est pour toute la Méditerranée et la Palestine en particulier. Pour rappel ce sont ces arbres qui ont été arrachés par les colons israéliens.

Symbole de paix mais surtout de culture ancestrale et dont nous connaissons le prix, nous dont les oliviers ont brulé en Kabylie. C’est de cet arbre totem dont parle l’artiste peintre Nabil Anani dans son travail .

Certains définissent leurs identités par le lieu, d’autres par la culture, la religion ou la politique . Simplement voilà l’humain est un être complexe, riche, et le pouvoir de l’art est de résister aux définitions simples, binaires .

L’art palestinien est une catégorie occultée dans l’histoire de l’art, complètement ignoré ou relégué aux marges comme exclu du Royaume .

Ses chemins de l’exil avec cette figure du réfugié, ce paradis perdu qui charrie la nostalgie de la mère patrie sont autant de référents lancinants dans la peinture palestinienne souvent accompagnée de citations qui convoquent des archétypes nationaux comme les motifs orientaux ou des signes de l’identité collective comme la terre, les paysages avec ses oliviers, les motifs de broderie…

Les couleurs ne sont pas en reste dans ce patrimoine visuel qui se décline du rouge vermillon, au vert jusqu’au noir du deuil .

Nabil Anani,  نبيل عناني  né en 1943, est un artiste palestinien et l’un des fondateurs du mouvement artistique palestinien contemporain .

Après avoir obtenu son diplôme en 1969, aux beaux-arts de l’ université d’Alexandrie , Anani vit en Palestine et travaille pour les Nations Unies à Ramallah .  

Sa première exposition à Jérusalem a eu lieu en 1972 et il expose en Europe, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient, au Maghreb et au Japon. Nommé en 1998 à la tête de la Ligue des artistes palestiniens, il a joué un rôle clé dans la création de la première Académie internationale des arts en Palestine .

Expression de l’identité collective, il a rencontré la censure des autorités israéliennes, qui lui a interdit de peindre les quatre couleurs du drapeau palestinien .

Echo contre écho, entre les murs d’un bord à l’autre de la Méditerranée, Nabil Anani nous offre cette nuit qui vient de la fenêtre ouverte, nue comme une paupière sans khôl . Son oeuvre traverse l’oubli comme un espoir dans une mémoire blessée , comme un sourire entre cendres et lumières sur un champ d’oliviers .

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