GME: Tebboune décide le non renouvellement du contrat avec les marocains

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GME: Tebboune décide la rupture du contrat avec les marocains
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Le GME c’est fini. L’Algérie a décidé, ce 31 octobre, de ne pas renouveler le contrat qui lie Sonatrach à l’office marocaine de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). L’annonce a été faite par un post facebook de la Présidence de la République où l’on précise que cette décision a été prise en raison du “caractère hostile” manifeste du royaume chérifien envers l’Algérie.

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L’Algérie ne renouvellera donc pas le contrat qui liait Sontarach à l’ONEE et qui arrive à terme ce 31 octobre à minuit.

Cette annonce vient confirmer ce qui a filtré des discussions du Ministre de l’Energie Mohamed Arkab et la troisième vice présidente du Gouvernement espagnole et la ministre de Transition énergétique et du Défi démographique, Teresa Ribera.

L’Espagne, avait-on appris, ne recevra plus de gaz via le gazoduc Maghreb Europe (GME). L’Algérie, qui a décidé de fermer le robinet de ce gazoduc, s’engageait à approvisionner la péninsule ibérique en gaz à travers le deuxième gazoduc le Medgaz qui relie Hassi R’mel au sud de l’Espagne directement.

M. Arkab avait alors indiqué que « l’Algérie, à travers la compagnie Sonatrach, honorera ses engagements avec l’Espagne, relatifs à l’approvisionnement en gaz naturel et elle est prête à discuter des conditions de livraisons gazières supplémentaires ». 

« Nous avons assuré au partenaire espagnol que nous sommes prêts à parler de quantités supplémentaires et de fixer un programme pour fournir toutes ces quantités en gaz », a-t-il souligné.

« Les partenaires espagnols ont été rassurés que l’Algérie fournira, dans le cadre des contrats conclus entre Sonatrach et les sociétés espagnoles, tous les approvisionnements prévus. Nous nous sommes engagés également à ce que toutes les livraisons se fassent à travers les installations se trouvant en Algérie, via le gazoduc Medgaz et les complexes de conversion de gaz », a précisé le ministre tout en évoquant, un projet d’extension de la capacité du Medgaz et ainsi que les capacités en GNL.

L’Algérie est le premier fournisseur de l’Espagne en gaz avec environ 40% de ses besoins globaux. A ce jour, L’Algérie alimentait l’Espagne via deux gazoducs: le GME, qui passe par le Maroc et le Medgaz, inauguré en 2011, qui relie directement les gisements algériens de Hassi R’mel à la ville d’Almeria.  

Le sort du GME scellé

L’Algérie, affirme-t-on, a pourtant attendu longtemps une rectification du tir de ses voisins de l’ouest. Un geste d’apaisement de la part des dirigeants marocains aurait pu changer cette décision. Le rappel de son fameux ambassadeur à l’Onu Omar Hilale, responsable de la diffusion de l’impardonnable appel au soutien de la scission de la Kabylie dans le groupe des non alignés, aurait peut être été perçue comme un geste de bienveillance. Rien n’a été fait. Bien au contraire. Le ministre des Affaires Etrangères marocains a poursuivi ses provocations et affichait une hostilité manifeste envers l’Algérie. D’où la décision concertée de non renouvellement du contrat du GME.

Le gaz algérien pourvoyait 12% de l’électricité produite dans le royaume

Selon les experts consultés par l’agence de presse espagnole EFE, le Maroc pourrait être confronté à de sérieux problèmes d’approvisionnement en gaz s’il ne trouve pas d’alternatives à court terme, étant donné que la quasi-totalité du gaz naturel qu’il consomme provient d’Algérie.

Le Maroc facturait environ 600 millions de mètres cubes pour les droits de passage du gaz GME sur son territoire, qui alimentait deux importantes centrales électriques à savoir Tahaddart dans la région nord de Tanger et Ain Beni Mathar dans la région est d’Oujda. Tous deux contribuent à près de 12 % de l’électricité consommée dans le royaume chérifien.

Cette situation intervient également à un moment où le Maroc compte sur l’augmentation de ses approvisionnements en gaz naturel, parce qu’il est plus propre et plus compétitif, et pour remplacer progressivement le charbon. Selon les prévisions du ministère marocain de l’énergie, la demande domestique du royaume atteindrait plus de 3 milliards de mètres cubes d’ici 2040.

Selon l’économiste marocain Rachid Aourraz, de l’Institut marocain d’analyse politique (MIPA), interrogé par le journal Atalayar, l’arrêt du GME “mettra fin à l’opportunité de faire progresser l’intégration économique” dans cette région méditerranéenne.

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