À Ghardaïa l’hôtel “Le M’zab” de Fernand Pouillon rouvre après 27 ans de fermeture

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À Ghardaïa l'hôtel
Hôtel Le M'zab ©Iyad Bokahoul
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Le prestigieux hôtel de Ghardaïa et l’un des plus anciens de la ville, “Le M’zab” (ex-Rostomides), réalisé par le célèbre architecte Fernand Pouillon, a été officiellement rouvert, après 27 ans de fermeture, dans le cadre de la célébration du 67ème anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution du 1er novembre 1954.

Ce joyau d’hébergement hôtelier avait fermé ses portes en 1994 pour subir d’importants travaux de rénovation, tout en gardant son cachet historique et architectural qui allie avec dextérité les styles local et moderne, indiquent ses responsables.

Un investissement de plus de 300 millions DA a été consacré pour la réalisation de l’ensemble des travaux de rénovation et de restauration de cet hôtel réalisé au début des années soixante-dix, dans le but de faire de cette structure un pôle touristique important pour la promotion de la destination “le M’Zab”, a indiqué à l’APS Abderrahmane Sallouhi, directeur général de l’EGTG.

Chantier de construction de l’hôtel Le M’Zab. Au centre droit le pavillon central, à l’extrême gauche l’aile nord-ouest sur la piscine

Conçu par l’architecte et urbaniste Fernand Pouillon, cette structure hôtelière de 150 chambres, qui offre une vue panoramique sur la pentapole du M’zab, a été édifiée entre 1970 et 1972 sur les décombres d’un fort dénomme “Bordj Giraud” abritant durant la période coloniale l’armée de l’occupation et servant également de lieu de tortures des moudjahidine, selon de nombreux témoignages recueillis par l’APS auprès de moudjahidine.

L’hôtel Le M’zab a été inauguré 19 mai 1972 à Ghardaïa

Inauguré le 19 mai 1972, cet hôtel, qui niche sur un promontoire dominant la vallée du M’zab classée patrimoine universel depuis 1982, a été très prisé par les touristes étrangers ainsi que par des personnalités du monde de la politique, de la culture et de l’architecture.

Fermé en 1994 pour nécessité de rénovation, l’hôtel a connu une forte décrépitude et a subi une dégradation accélérée par des actes de vandalisme .

Pour parer à sa décrépitude, les pouvoirs publics avaient débloqué une première fois plus de 575 millions DA pour la sauvegarde et la réhabilitation du plus vieil hôtel de la vallée du M’zab (classé trois étoiles), rappelle-t-on.

Façade sud-est sur la piscine. Au loin la ville de Bounoura.

Les travaux pour la rénovation de cette infrastructure, véritable œuvre architecturale, d’une capacité de 300 lits, six suites de type “senior” avec salon et quatre suites “junior”, une salle de restauration de plus de 200 couverts, deux salons de détente, une discothèque, une piscine et des galeries marchandes pour divers commerces ont été entamés et achevés en 2007, sans pour autant être exploités faute de preneurs.

Resté fermé depuis sa rénovation en 2007, l’hôtel a subi une nouvelle fois des dégradations ayant nécessité une autre action de réhabilitation pour plus de 300 millions DA, a signalé M.Sallouhi, soulignant que pendant les travaux de restauration et d’entretien, le personnel hôtelier de l’EGTG a subi des cycles de formation et de perfectionnement.

Les travaux de rénovation et de mise à niveau de l’hôtel ont porté notamment sur la climatisation, les sanitaires, la verrerie des chambres, le lifting des espaces communs tels que les restaurants, la réception, les salles de conférences, les façades, la signalisation extérieure ainsi que les principales installations techniques (sécurité incendie, cuisine, piscine etc…) et l’architecture intérieure.

La rénovation a également touché le mobilier, la literie et autres équipements ainsi que l’acquisition d’équipements multimédia.

Outre sa valeur esthétique, nostalgique et historique, cet établissement hôtelier luxueux saura renforcer les infrastructures touristiques et le secteur de l’artisanat de la région de Ghardaïa et hausser la destination touristique du M’zab très prisée par les touristes étrangers, les universitaires et chercheurs en matière d’architecture.

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