Le GAAN appelle à réviser la surtaxation des produits achetés en ligne

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La sur-taxation des produits achetés en ligne par des particuliers est
La sur-taxation des produits achetés en ligne par des particuliers est "inconcevable", selon le GAAN
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Le Groupement des acteurs algériens du Numérique (GAAN) réagit aux nouvelles taxes douanières sur les équipements informatiques et leurs accessoires, entres autres produits. L’organisation a appelé à une révision “radicale” de la décision d’instaurer de nouvelles taxes douanières sur les colis postaux dans le cadre du e-commerce.

L’administration des Douanes a dévoilé la semaine passée l’amendement de leur Code. Le texte met en application une taxation très élevée sur les marchandises acheminées par la poste aux lettres ou par colis postaux. La taxation vise les produits dont la valeur dépasse les 10.000 Da et dont l’achat s’est effectué sur des plateformes de vente en ligne établies à l’étranger, à l’image de Ali Express.

« La valeur des marchandises contenues dans des colis envoyés à leurs destinataires par la poste aux lettres, par colis postaux ou par les opérateurs du fret express prévue à l’article 213 point i) de la loi n° 79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des douanes, est fixée à dix mille dinars (10.000 DA) », stipule l’article 138 de la loi de Finance 2022.

L’article 139 de la même loi fixe les produits qui sont soumis aux droits de douanes, à travers une liste de sous-positions tarifaires. Il s’agit essentiellement des équipements informatiques et téléphoniques, des fruits exotiques, des articles d’habillement et des cosmétiques. Des produits pour lesquels recourent les particuliers sur les plateformes de vente en ligne.

L’entrée en vigueur de cette taxation a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Professionnels, amateurs et passionnés des produits informatiques ou simples usagers ont exprimé leur mécontentement et surtout, leurs craintes face à une probable flambée des prix.

Sur Twitter, le hashtag “كليتوالشعبيالسراقين” a été lancé et relayé pour dénoncer cette hausse des prix, qui s’ajoute à la flambée que connaissent déjà des produits de large consommation.

Le GAAN critique cette surtaxation, un obstacle à la numérisation

Le Groupement des acteurs algériens du Numérique a estimé, dans son communiqué, qu'”il est inconcevable de sanctionner tous les citoyens par les agissements d’un petit groupe. De plus, chaque citoyen qui recourt à ce type d’achat, puise de ses propres moyens et n’affecte en aucun cas les réserves de change du pays”,

“Beaucoup de citoyens, en particulier les étudiants et les chercheurs seront fortement affectés par ces nouvelles taxes qui entraineront une hausse des coûts de marchandises dont ils ont grandement besoin dans leurs activités scientifiques et techniques, d’autant plus que certains besoins en matériel informatique et accessoires aux caractéristiques spécifiques ne sont pas disponibles sur le marché national”.

Soulignant “son respect strict des lois régissant le commerce en Algérie et les efforts des Douanes visant la protection de l’économie nationale, ainsi que son rejet de l’exploitation du e-commerce pour contourner la loi”, le GAAN a rappelé “le droit des acteurs du numérique à acquérir le matériel numérique via Internet pour leurs propres besoins”.

D’autre part, le GAAN a rappelé avoir adressé, en août 2020, une correspondance au chef du Gouvernement pour lui demander de revoir les taxes douanières sur l’importation du matériel informatique et technique, ainsi que sur les logiciels utilisés dans le domaine du numérique.

Ces taxes “très élevées”, ajoute le GAAN, entraineront directement la hausse des produits numériques et des micro-ordinateurs, ce qui “ne cadre pas avec les objectifs du Gouvernement et les efforts du président de la République visant l’accélération de l’opération de numérisation dans le pays et le soutien aux start-up activant dans le domaine du numérique et de l’économie de la connaissance”, indique le communiqué.

La révision de ces taxes “est une mesure nécessaire, si nous voulons vraiment relancer le domaine numérique en Algérie”, a estimé le Groupement qui a fait état de la création d’un groupe de travail composé d’experts et d’opérateurs économiques en vue de formuler des propositions et des solutions pratiques à soumettre au Gouvernement dans le cadre de l’élaboration du projet de loi de finances complémentaire (PLFC) de l’année 2022.

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