Festival du court métrage de Batna: « Pour mon père » décroche le premier prix

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Festival du court métrage de Batna:
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« Pour mon père » de Abdeljalil Boulahbal d’Annaba a décroché le premier prix du 8ème Festival national universitaire du court métrage de Batna. Le festival s’est déroulé du 4 au 6 mai 2023.


« Pour mon père » a aussi arraché les prix de la meilleure mise en scène et du meilleur montage. Le comédien Nourredine Bechkri a obtenu le prix spécial du jury pour le rôle du père muet dans le film de Abdeljalil Boulahbal de l’université Badji Mokhtar. Le court métrage explore la relation, toute en douceur, entre un père invalide et un fils brave vivant à la campagne.


The deaf (le sourd) de Mohamed Bechar de l’université de Biskra a obtenu le prix du meilleur scénario. C’est l’histoire de deux voleurs dont un est malentendant. Ils décident de cambrioler une maison…Le court métrage « La robe », produit par la direction des œuvres universitaires de Batna Bouakal, a décroché le prix de la meilleure musique et de la meilleure interprétation féminine pour Hana Mahboub.


Le prix de la meilleure interprétation masculine est revenu à Abdelmoudjib Benoulha pour son rôle dans le film « Kabla al mawt » (avant la mort) de Farid Djenah d’El Khroub (Constantine). Un film sur le phénomène de la harga. Le prix El wafa’a (la fidélité) a été décerné ex-aequo aux films « El Harki » de Issam Bendekhis (Béchar) et  « La bataille d’El Milia » de Antara Kahal (Jijel). Les deux films traitent de sujets ayant un lien avec la guerre de libération nationale (1954-1962).


Plaidoyer pour la création de ciné-clubs à l’université

Mohamed Chergui, enseignant à l’université d’Oran et président du jury, a lu, lors de la cérémonie de clôture à la cité universitaire des Frères Helissi, à Batna, samedi 6 mai, des recommandations. Il s’agit de distribuer les films dans d’autres espaces et accueillir le public de la ville de Batna et de ses environs « dans le but de créer une scène interactive » qui convienne au cinéma comme art de masse.  


« Adopter une stratégie de formation annuellement en activant des ateliers en marge du festival, en évitant la production de films  uniquement pour le festival et la production de films artistiques qui sortent de la logique de compétition pour un cinéma artistique qui produit et reproduit afin de s’ouvrir à une scène cinématographique de haut niveau académique », est-il mentionné.
Le jury a plaidé aussi pour la création de ciné-clubs dans les résidences universitaires.


Bachir Moustiri, commissaire du festival, a évoqué « la sortie » de la manifestation vers l’espace public avec la projection des films au niveau de la cinémathèque de Batna.
« C’est une concrétisation de la convention conclue entre le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et le Ministère de la Culture et des Arts. Nous avons aussi ouvert la voie aux étudiants universitaires libres pour présenter leur travail à titre personnel sans la nécessité d’appartenir à l’institution pour les encourager.  Cette année, nous avons créé aussi le prix de la fidélité  comme une dédicace aux âmes des martyrs de la guerre de libération nationale », a-t-il dit.  


Appel pour promouvoir le festival en un événement arabe

Bachir Moustiri a demandé à Fayçal Henine, directeur général de l’Office National des Oeuvres Universitaires (ONOU), d’intervenir auprès des autorités compétentes pour « promouvoir le festival de Batna en un festival arabe ou international ».


Fayçal Henine a évoqué, pour sa part, l’intérêt que porte l’ONOU (ex-COUS), aux activités culturelles dans les cités universitaires en impliquant les étudiants et les organisations qui les représentent. Lors de la cérémonie, une convention a été signée entre la direction des œuvres universitaires de Batna Bouakal et la direction de la culture et des arts de Batna pour organiser conjointement des activités culturelles dans le futur. Une convention qui permet aussi l’ouverture des institutions culturelles aux initiatives venant de la communauté universitaire.



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