Début du Festival de la chanson oranaise :  « Une tribune pour sauvegarder un patrimoine musical »  

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Début du Festival de la chanson oranaise :  
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Le 13ème Festival de la chanson oranaise a débuté, dimanche 26 juin au soir, au Théâtre régional Abdelkader Alloula d’Oran (TRO).
Le festival durera jusqu’au 28 juin avec la participation d’une quinzaine d’artistes accompagné par un orchestre mené par Kouider Berkane. « Ce festival est une tribune pour sauvegarder un patrimoine musical, notre art authentique », a déclaré Khalida Benbali , commissaire du festival, en rendant hommage à deux îcones de la chanson oranaise Ahmed Wahbi et Blaoui Houari.
Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts, a plaidé, de son côté, pour la promotion du « style oranais » de la chanson, nourri depuis longtemps par le bédoui et le melhoun.


La soirée a débuté avec Maati Hadji qui a, entre autres, chanté « Nebghik nebghik » et un célèbre titre d’Ahmed Wahbi, « Wahran Rohti Khsara ». Houria Baba, qui reprend la scène après une brève rupture, a pris le relais pour interpréter « Chitnouk aliya », avant de rendre un hommage à Sabah Essaghira en reprenant « El khomri ya ma ».


« Je suis toujours là ! »

« Je suis toujours là ! Je ne suis pas absente. J’ai de nouvelles chansons. Et la chanson oranaise ne meurt jamais et gardera toujours son authenticité avec ses paroles et ses compositions. Nous devons la sauvegarder. La chanson oranaise peut être écoutée partout. Ce n’est pas le cas du rai », a déclaré Houria Baba, après le concert.


« J’ai rendu aujourd’hui hommage à Sabah Essaghira pour qu’on l’oublie pas. Elle a beaucoup donné à la chanson oranaise », a-t-elle ajouté. Avec son frère, Houari Baba, la chanteuse prépare un nouvel album dédié aux pères.
Durant le Ramadhan 2022, Houria Baba s’est illustrée par un rôle dans le feuilleton « Babor Louh »(diffusé par Echourouk TV). « Je vais retenter l’expérience. J’ai pris goût au jeu de comédienne. J’ai reçu des propositions », a-t-elle confié.
Houari Benchenet a, ensuite, pris place sur scène pour interpréter plusieurs chansons de son répertoire et du patrimoine « Wahran », « Ya Mimouna », « Dhiaf Rabi », « Rani Medmar »…


« Qui a dit que le rai était marocain ? »


Après le spectacle, Houari Benchenet a plaidé en rencontrant la presse pour la défense de la chanson oranaise en encourageant les paroliers. « Il faut qu’il ait d’autres chanteurs pour continuer le parcours et relancer ce genre de chansons », a-t-il dit.
Houari Benchenet est connu aussi comme un chateur de rai. « Je suis comme Belloumi, je joue avec deux pieds, je chante le rai et la chanson oranaise. J’aime  tous les genres musicaux, je suis amateur de  Zahi, Badji, Guerrouabi, Fergani, Ghaffour… », a-t-il.


Il est revenu sur le retour provisoire du festival national du rai à Oran, à l’occasion des 19ème Jeux Méditerranéens qui se déroule dans la capitale de l’ouest jusqu’au 6 juillet 2022. Il a été ouvert dimanche 26 juin au soir au théâtre de verdure Hasni Chekroun avec la participation notamment de Houari Dauphin, Cheb Houssam et Houari Benchenet. Habituellement, le festival du rain se déroule à Sidi Bel Abbes.


« Ils disent que le rai sort de Sidi Bel Abbes. Non. Boutheldja Belkacem est d’Oran. Idem pour Bouteiba, Benfissa et Senhadji. Le rai est apparu plus tard à Sidi Bel Abbes. Le rai est sorti de l’ouest algérien, Oran, Ain Temouchent, Sidi Bel Abbes…Chaque ville avec sa touche. Qui a dit que le rai était marocain ? Par le passé, nous écoutions les chanteurs comme Abdelhadi Belkheyat et Najat Atabou qui interprétaient les chants marocains. Certains n’ont commencé à reprendre notre rai que plus tard et aujourd’hui ils veulent imposer l’idée que le rai est marocain, de force ! », a soutenu Houari Benchenet.


Duran la soirée, Djahida, autre voix féminine de la chanson oranaise, a repris certains de ses titres et rendu hommage à Ali Mâachi en reprenant « Ya nass amahou ». Ali Maskri et Omar Refas étaient également au programme d’une soirée marquée par un défilé de mode de la blouza oranaise.
Le festival se poursuivra les 27 et 28 juin avec des récitals de noms connus de la chanson oranaise actuelle telle que Souad Bouali, Romaissa, Ayda Ada, Aya Baghdadi, Hebri Soltane, Hazil Benaicha, Saber Houari. Un concert de Meddahat est également prévu.


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