L’exploitation des salles de cinéma sera confiée aux privés

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La gestion des salles de cinéma, dont la plupart sont fermées au niveau national, sera confiée aux privés.
“Nous sommes en phase de préparation d’un cahier de charges pour permettre l’exploitation par des privés de salles de cinéma. Dans l’attente,  les salles seront transférées des collectivités locales vers le ministère de la Culture”, a annoncé, Wafa Challal, ministre de la Culture et des Arts, lors d’une conférence de presse, à l’hôtel Tahat, à Tamanrasset, à la fin des festivités de célébration de Yennayer 2972 organisées par le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA).


Elle a évoqué la préparation d’une loi sur le cinéma qui va remplacer celle en vigueur depuis 2011. “Ce texte a été préparé par un comité élargi. L’avant-projet a été déposé au niveau du secrétariat général du gouvernement (SGG) pour être discuté. Cette loi permettra de relancer le secteur du cinéma en Algérie”, a-t-elle promis.


“Nous voulons encourager l’investissement dans le secteur du cinéma et du théâtre. Nous sommes favorables à la création de théâtres privés ou de salles de cinéma privées”, a-t-elle ajouté.


Wafa Challal a annoncé dans la foulée l’inauguration officielle la semaine prochaine d’un Multiplex et d’un Duplex privés à Oran. Le 7 janvier 2022, le multiplex de cinéma Ciné Gold a été ouvert au Centre Commercial d’Es Senia à Oran. Il est doté de trois salles d’une capacité totale de 1000 places, équipées du système de projection DCP.


Le CADC et le CNCA seront maintenus

La ministre est revenue sur le sort qui sera réservé au Centre Algérien de Développement du Cinéma (CADC) et au Centre national de la cinématographie et de l’audiovisuel (CNCA) après la création du Centre national de l’industrie cinématographique (CNIC), fin octobre 2021, sur décision du président Abdelmadjid Tebboune.


Ce centre est mis sous la tutelle du Premier ministère. Durant la même période, une entreprise a été crée pour produire le long métrage sur l’Emir Abdelkader, fondateur de l’Etat algérien moderne.


“La cinémathèque algérienne gardera son statut du “Musée du cinéma”. Et les autres centres, le CADC et le CNCA, resteront. Ils travailleront en complémentarité avec le CNIC pour concrétiser la politique de l’Etat en matière de cinéma et pour construire une véritable industrie cinématographique, à la hauteur des grandes capacités créatives des Algériens”, a déclaré Wafa Challal.
Et de poursuivre : “Cela est bien mentionné dans le projet de loi sur le cinéma. Nous avons veillé pour qu’il n’ait pas de chevauchement des missions. Maintenir le CADC et le CNCA est un plus pour la culture et pour le cinéma. In fine, il s’agit d’établissements d’Etat qu’ils soient sous la tutelle du Premier ministre ou du ministre de la Culture”.


10 milliards de centimes dépensés pour le soutien du livre

Sur un autre chapitre, Wafa Challal a rappelé que le ministère de la Culture a décidé d’une réduction des frais de location de stands pour les éditeurs Algériens et étrangers devant exposer au 25e Salon international du livre d’Alger (Sila), prévu du 24 au 31 mars 2022, au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex), à l’Est d’Alger.


“Nous avons pris en compte la situation financière des éditeurs qui ont souffert de la baisse d’activités en raison de la pandémie de Covid-19. Il s’agit d’un soutien indirect aux éditeurs, une baisse de 33 % des tarifs de location. Malgré cela, il y a eu des protestations alors que par le passé, aucune baisse de ce genre n’a été faite”, a-t-elle relevé.


Selon le commissariat du SILA, présidé par Mohamed Iguerb, la réduction représente 33% pour les éditeurs Algériens, lesquels doivent payer 4.000 dinars pour le mètre carré (m²) au lieu de 6.000 DA. Les éditeurs étrangers, quant à eux, bénéficieront d’une remise sur la location des stands, passant de 140 à 110 dollars, soit une réduction de plus de 20%.  


La ministre de la Culture a noté que près de 10 milliards de centimes ont été dépensés pour le soutien de la production des livres en Algérie depuis 2015.

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