Les Etats-Unis pourraient revenir sur la décision de Trump sur le Sahara Occidental

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La reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental par l’administration Trump « défie les normes internationales », selon le nouveau secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lors de sa confirmation à son nouveau poste par le Sénat américain.

Confirmé mardi au poste de secrétaire d’Etat avec une large majorité de 78 voix contre 22, Antony Blinken a passé en revue devant les sénateurs les grande lignes de la politique extérieure américaine sous l’administration Trump et les nouvelles orientations sous celle de Joe Biden. 

Saluant les « accords Abraham » conclus par l’administration Trump aboutissant à la normalisation des relations de quatre pays arabes avec l’Etat hébreu, Antony Blinken a introduit une nuance (ou réserve) de taille. « Certaines des incitations offertes aux quatre États pour améliorer les liens avec Israël méritaient « un examen approfondi », a indiqué le nouveau chef de la diplomatie américaine. Il a cité, explicitement, la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, qui selon lui, « défie les normes internationales ».

L’ancienne diplomate Anne W.Paterson a fait remarquer, selon le New York Times, que certaines décisions de la fin de mandat de Trump avaient pour objectif « clair » de « piéger » le nouveau locataire de la Maison Blanche. Ces politiques sont entrain d’être examinées par M. Blinken.

Pour rappel, Le président américain sortant avait signé une proclamation reconnaissant la souveraineté du Maroc sur Sahara Occidental. Avec comme contrepartie, la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Même si le nouveau secrétaire d’Etat reste prudent et s’abstient de trancher, son jugement sur le caractère peu conforme aux règles internationales de la décision de Donald Trump, devrait donner des soucis à Rabat.

L’objectif du Maroc d’obtenir une reconnaissance « de droit » de son occupation du Sahara Occidental s’éloigne un peu plus. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a d’ailleurs fait de la décision de Donald Trump un motif de pression sur l’Espagne pour qu’elle s’aligne sur la position de l’ancien président américain ou de soutenir, ouvertement, comme le fait la France, le plan d’autonomie marocain. Le rappel de la « norme internationale » par Antony Blinken est de nature à doucher la diplomatie marocaine.

Confident de longue date du président Joe Biden, Antony Blinken avait notamment servi comme numéro deux du département d’Etat au sein de l’administration de Barack Obama, dont Biden était le vice-président.

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