Des élections législatives avant la fin de 2020

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Le président Abdelmadjid Tebboune n’a pas écarté la possibilité d’organiser des élections législatives anticipées avant la fin de l’année en cours. « Après le référendum sur la Constitution, en souhaitant que les citoyens votent pour le projet, nous irons directement à la préparation des élections (légsilatives).

D’abord, la loi cadre portant régime électoral sera présentée au Parlement. La commission mise en place pour la réviser a un délais d’un mois pour préparer le projet. On passe ensuite à l’opération électorale. Si on peut, on sortira avant la fin de l’année avec une institution élue sous une nouvelle forme. Tout dépend des conditions», a annoncé le chef de l’Etat, lors d’un entretien avec la presse, diffusé dimanche 20 septembre par l’ENTV et les chaînes privées de télévision.

La dissolution de l’actuelle APN, élue en 2017 sous le régime d’Abdelaziz Bouteflika, est fortement critiquée surtout après les révélations faites au tribunal d’Alger par l’homme d’affaires et député FLN Baha Eddine Tliba sur « l’achat » des listes électorales de l’ex-parti unique lors des législatives de 2017.

Tebboune a reconnu l’existence de ce phénomène en promettant d’y mettre fin en évoquant « la moralisation » de la vie politique. Il a précisé que toutes les mesures sanitaires seront prises pour l’organisation du référendum prévu le premier novembre 2020. Tebboune a parlé de l’existence d’une résistance face à ses projets de réforme. « Il est de la nature des hommes de défendre leurs intérêts.

Le seul intérêt que je dois prendre en compte est celui du peuple et de la patrie. Les gens vont s’adapter. Si avec tous ces changements, nous sortirons avec des institutions élues ayant une crédibilité entachée, nous n’aurions rien fait.

Avec la Constitution, qui va être soumise à l’approbation des citoyens, la représentation va être réelle. Les parlementaires auront plus de prérogatives que celle d’un Parlement d’un système semi-présidentiel. L’Assemblée nationale aura l’autorité de mener des enquêtes. Si le peuple veut le changement, il est temps de l’opérer», a-t-il indiqué.

« La transparence doit être la règle partout y compris à la Présidence de la République »

Il a insisté sur la contribution des jeunes à l’action politique. Comme il parlé du rôle de la société civile qui sera « constitutionnalisé pour la première fois ». « La société civile sera un partenaire dans la gestion des affaires de la cité.

Avec la nouvelle Constitution, l’Etat algérien sera davantage moralisé et véritablement au service du citoyen et non pas au service d’un groupe de personnes qui exerce sur lui une autorité paternaliste. Nous irons vers la création de plus de 30.000 associations dans les villes, villages et dechra pour que la voix du peuple soit entendue d’une manière organisée.

La transparence doit être imposée à la gestion de ces associations. La transparence doit être la règle partout y compris à la Présidence de la République. Cela ne me gène pas que l’IGF (Inspection générale des Finances) vienne à la Présidence. C’est normal, il s’agit d’argent public. Nous sommes une République. Et dans la République, tout le monde doit rendre des comptes », a soutenu Tebboune.

« Les enquêtes me permettent de savoir ce qui se passe dans le pays »

Interrogé sur les enquêtes qu’il a commandée récemment sur les coupures d’internet, les feux de forêt et la mauvaise distribution de l’eau, le chef de l’Etat a répondu : « Les enquêtes me permettent de savoir ce qui se passe dans le pays. Je ne vais pas rester enfermé dans une tour d’ivoire en pensant que tout va bien, comme la femme qui, emportée par les eaux de l’oued, évoque la fraîcheur !». Il a expliqué ses interventions parfois dans les domaines de compétence relevant des ministres par la nécessité de respecter les engagements électoraux qu’il a fait et par l’inexpérience de certains cadres de l’Etat qui négligent des aspects importants à prendre en charge rapidement.

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