Deux journalistes de Sawt El Akher condamnés à une amende

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Deux journalistes de Sawt El Akher condamnés à une amende
Deux journalistes de Sawt El Akher condamnés à une amende
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Le tribunal de Sidi M’hamed a condamné ce dimanche 28 février 2021 une journaliste et un rédacteur en chef du quotidien arabophone Sawt El Akher à une amende de 20.000 dinars pour « diffamation ». Un ex-directeur de la publication a été acquitté après avoir prouvé sa démission avant cette affaire.  

Une peine de 6 mois de prison ferme avait été requise contre les trois journalistes Mohamed Lemari, Mouhoub Rafik et Meriam Charfi par le Procureur près le tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger.

Les trois journalistes ont été placés sous contrôle judiciaire en avril 2020 par le juge d’instruction. Le Procureur avait requis une détention provisoire. Ils sont accusés « d’atteinte à l’unité nationale » et « diffusion de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national ».

Les faits remontent à fin mars 2020, au début de l’épidémie en Algérie, lorsque le journal Sawt El Akher a publié en Une de son édition du jour un article attribués à deux des trois journalistes, faisant état d’une erreur dans les résultats de tests P.C.R. effectués par l’Institut Pasteur. L’article se basait sur les déclarations d’un député au ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid.

Les avocats de la Défense, rapporte El Khabar, ont fait remarquer que les accusations portées contre les trois journalistes n’ont aucune relation avec leur métier, « protégé par la Constitution et la loi ».

Prison, censure et amendes pour les médias et journalistes

Les trois journalistes avaient été mis sous contrôle judiciaire un peu plus de 2 semaines avant l’adoption d’une loi incriminant la propagation des fakes news. La loi était aussi considérée comme « un argument pour limiter la liberté de la presse et d’opinion ».

La peine de prison ferme requise contre les trois journalistes n’est pas une première. La première année de Abdelmadjid Tebboune à la tête de la Présidence a été marquée par la mise sous contrôle judiciaire et l’emprisonnement de professionnels des médias, à l’image de ces trois journalistes du quotidien Sawt El Akher, le journaliste Khaled Drareni ou encore la condamnation du journal électronique TSA Algérie pour avoir diffusé un décret ministériel en 2016.

Récemment, plusieurs médias en ligne ont été censurés, devenant inaccessibles en Algérie sans VPN. La censure, levée sur quelques médias, est toujours appliquée à plusieurs autres médias. Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, qui avait déjà auparavant tenté de justifier une censure des sites d’informations Radio M et Maghreb Emergent, a ensuite affirmé qu’il ne s’agissait pas de censure mais « d’un problème technique lié au nom du domaine ».

TSA Algérie se plaint régulièrement d’être toujours censuré.

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