Décès du journaliste et écrivain Kaci Abdmeziem: un homme d’une grande élégance d’esprit

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Décès du journaliste et écrivain Kaci Abdmeziem: un homme d’une grande élégance d’esprit
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Kaci Abdmeziem, journaliste et écrivain, nous a quittés ce lundi 11 avril à l’âge de 76 ans. C’est un immense professionnel, un grand lettré maîtrisant aussi bien l’arabe, le français que la langue berbère. Outre des qualités professionnelles qui lui valent le respect de tous ceux qui l’ont approché et travaillé avec lui, il était d’un raffinement et d’une élégance d’esprit sans pareil.

Dans une agence où la quête d’un bureau à l’étranger était souvent une ambition principale, Kaci Abdmeziem a eu l’élégance de la refuser après avoir été désigné à Tunis. A ceux qui lui reprochaient d’avoir laissé passé une sinécure, il expliquait simplement qu’il était plus riche en restant avec sa famille qu’il chérissait.

 Volontiers caustique, Kaci Abdmeziem s’acquittait avec application de son travail et expliquait aux jeunes arrivants qu’au-delà du corset dans lequel était inséré le travail d’un journaliste dans une agence de presse officielle, ils se devaient d’apprendre le métier dans toutes ses facettes. D’être éveillés et de lire. Et Kaci Abdmeziem aimait lire et écrire. Car au-delà de l’anonymat auquel l’agence APS confine – il y avait un travail d’encadrement -, Kaci Abdmeziem était un écrivain, un poète. Et il écrivait beaucoup. Des billets et des chroniques qui sentaient bon le terroir mais qui sont néanmoins d’une modernité absolue. Kaci Abdmeziem avait un regard critique mais plein d’empathie pour les gens. Même quand il s’en moquait un peu, il le disait avec un amour sans pareil. 

C’est avec des billets dans le Quotidien d’Algérie, au début des années 90, que les lecteurs ont pu prendre connaissance du talent et de la finesse de Kaci Abdmeziem. Il continuera par la suite à en faire au Quotidien d’Oran et plus tard, au HuffPost Algérie où il écrira de magnifiques chroniques.

Il y a publié en feuilleton une biographie de son père intitulée de “d’Azouza à Paris, ma vie pérégrine d’instit”, un document remarquable qui donnait à voir une Algérie sous occupation coloniale avec les soucis, les difficultés et les grandeurs aussi des gens. Ses chroniques sont souvent saisissantes de force comme celles consacrées à Abane Ramdane ou au poète Si Mhand ou Mhand

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6 Commentaires

  1. Un professionnel rigoureux, Un citoyen exemplaire. Une vaste culture. Un retraité très actif. Un intellectuel respectable. Paix à son âme et condoléances à sa famille

  2. Merci monsieur pour cet hommage tout aussi élégant que l’étaient les écrits de mon père. Il va nous manquer….terriblement.
    Mahfoudh Abdmeziem

    • Kaci est un grand ami, un homme respectueux, plein d’égards pour les autres et aussi un homme d’une formidable culture. Aucun mot ne dira à quel point il était précieux. Oui, il va nous manquer. Je vous renouvelle toutes mes condoléances. Allah yerahmou. Saïd Djaafer

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