Débat Trump-Biden chaotique: “Clown”, “menteur”, “ferme-là !”, “caniche de Poutine”

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Un premier débat Trump-Biden chaotique et musclé (DR)
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“Clown”, “menteur”, “ferme-là !”, “marionnette de la gauche”, “caniche de Poutine”…  Le premier des trois débats télévisés de la présidentielle américaine du 3 novembre, entre Donald Trump et son rival démocrate, Joe Biden, organisé mardi soir, a été chaotique et musclé. Une opposition de deux styles et une différence de fond sur des thèmes comme l’épidémie de coronavirus et le maintien de l’ordre.

Le débat qui se déroulait à cinq semaines du scrutin pour lequel plus d’un million d’Américains ont déjà voté par anticipation, a été tendu avec un Donald Trump interrompant Biden à plusieurs reprises.

D’entrée de jeu, le président sortant, qui brigue un second mandat sous les couleurs républicaines, a défendu sa décision controversée de nommer une juge conservatrice à la Cour suprême à quelques semaines du scrutin. “Nous avons gagné l’élection” de 2016 “et nous avons le droit de le faire”, a-t-il dit d’un ton grave, arborant une cravate sombre rayée de rouge. “Nous devrions attendre de voir le résultat de cette élection”, lui a répondu le candidat démocrate, tout sourire, cravate à fines rayures noires et blanches.

“Tu veux bien la fermer !”


Tout le monde sait que c’est un menteur!

Joe Biden, qui a tant bien que mal tenté de garder son calme, a fini par s’emporter : “difficile d’avancer avec ce clown”. “Tout ce qu’il dit jusqu’ici est tout simplement un mensonge. Je ne suis pas ici pour démonter ses mensonges. Tout le monde sait que c’est un menteur”, a dit l’ancien vice-président de Barack Obama qui, interrompu, lance à son vis-à-vis : “Tu veux bien la fermer !”L’ancien vice-président était donné en tête des intentions de vote à l’échelle nationale avant ce premier débat, mais les deux candidats étaient au coude-à-coude dans les “swing states” dont dépendra l’issue du scrutin.

Donald Trump a défendu sa gestion de l’épidémie de coronavirus, qui a fait plus de 200.000 morts et entraîné des millions de suppressions d’emplois dans le pays. “Le Pr. Fauci (principal expert américain en maladies infectieuses, ndlr) a dit que j’avais sauvé des centaines de milliers de vies (…) La plupart des gouverneurs ont dit que j’avais fait un travail phénoménal”, a déclaré Trump, déplorant d’être décrié par une presse qu’il juge partiale.

“Peu importe ce que je fais, j’ai mauvaise presse, ce sont des ‘fake news’, c’est tout”. Dénonçant l'”irresponsabilité” de l’actuel locataire de la Maison blanche, Joe Biden a reproché à celui-ci de n’avoir “pas de plan” contre la crise sanitaire. “Il savait dès février que c’était une maladie mortelle (…) Qu’est-ce qu’il a fait ?”, a-t-il dit. “Vous devriez quitter vos parcours de golf et travailler”, a ajouté Biden à propos de Trump.

Trump ne condamne pas les suprématistes blancs

“Il n’y a rien d’intelligent en vous”, a raillé, un peu plus tard, Donald Trump, qui ne cesse de mettre en doute la santé physique et mentale de son rival et qui espérait une bonne soirée ou un faux-pas de son rival pour refaire son retard dans les sondages.
Donald Trump a de nouveau affirmé, sans preuve, que le vote par correspondance allait mener à une élection frauduleuse et que les résultats de celle-ci pourraient ne pas être connus avant “plusieurs mois”.

Joe Biden a rétorqué que le FBI, notamment, n’avait trouvé aucun élément n’indiquant que le vote par correspondance était sujet à fraude. “Il veut effrayer les gens”, a-t-il dit en s’adressant directement aux téléspectateurs : “Allez voter, vous décidez de l’issue du scrutin, il ne peut pas vous en empêcher (…) Si nous avons les voix, tout sera fini, il partira «
A la question d’une passation pacifique du pouvoir en cas de défaite, Donald Trump a répondu en accusant les démocrates d’avoir voulu fomenter un “coup d’Etat” dès son premier jour à la présidence. Il a ajouté qu’il accepterait les résultats du scrutin “si c’est une élection équitable”.

Interrogé sur les violences en marge de manifestations contre les discriminations raciales et la brutalité policière, notamment à Portland dans l’Oregon – ville dirigée par des démocrates -, Joe Biden a répondu : “J’ai été très clair. La violence doit être punie”. “La violence, les émeutes et le chaos favorisent sa cause”, ajoute-t-il en référence à la ligne adoptée par Donald Trump auquel il reproche de “mettre constamment de l’huile sur le feu”.

A la question de savoir s’il était prêt à condamner les agissements de suprémacistes blancs, Donald Trump a déclaré que “presque tout ce que je vois vient de l’aile gauche, pas de l’aile droite”. “Quelqu’un doit faire quelque chose à propos d’Antifa et de la gauche”, ajoute l’actuel locataire de la Maison blanche, qui a fait du maintien de l’ordre un thème central de sa campagne.

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