Au fil de la crise ukrainienne: le monde bouge, l’empire perd du terrain

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Les crises mondiales et les nouveaux ordres et désordres sociaux
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Selon le ministère chinois des affaires étrangères, 140 pays sur 190 n’appliquent pas les sanctions économiques décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Ces sanctions ont été décidées en dehors des Nations-Unies, et n’ont de ce fait pas de valeur juridique internationale. Les pays qui les ont imposées espéraient entraîner le monde entier dans leur sillage. Raté.

Dans la foulée, la Chine a dit qu’elle ne tiendra pas compte des mises en garde de l’Europe à propos des sanctions occidentales. L’Union européenne a pris le relais des Etats-Unis pour prôner la fermeté à l’égard de la Russie, les Etats-Unis n’étant plu en position de discuter de ce sujet avec Pékin après les rodomontades de Joe Biden contre la Chine.

Mais Pékin est resté inflexible. A l’issue d’un sommet virtuel qui s’est tenu vendredi dernier entre dirigeants chinois et européen, Pékin a balayé d’un revers de la main les appels européens à appliquer des sanctions contre la Russie. La Chine avait déjà affirmé que les relations avec la Russie sont « solides comme un roc ».

Sur un autre terrain, l’OPEP+ a décidé de maintenir sa démarche pragmatique dans la gestion du marché du pétrole, refusant les sollicitation américaines, qui ressemblaient à des injonctions, pour inonder le marché en vue de faire baisser les prix et éventuellement compenser le boycott du pétrole russe.

L’OPEP + a aussi décidé de ne plus utiliser les données de L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) dans ses analyses du marché pétrolier. Le cartel pétrolier a estimé que les analyses et projections de l’AIE étaient souvent erronées, visiblement destinées à favoriser les pays occidentaux.

L’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis sont considérés comme les pays détenant les plus fortes capacités non employées actuellement. Bien qu’ils soient très proches des Etats-Unis, ils ont chois rester de solidaires de l’OPEP.

Sur un autre plan, le rouble a retrouvé son niveau d’avant la guerre en Ukraine, après avoir subi l’une des attaques les plus violentes contre une monnaie depuis plusieurs décennies. Un économiste réputé a estimé que la tenue du rouble prouve qu’il est possible de résister à la pression financière des pays occidentaux, qui s’est souvent révélée meurtrière par le passé.

De son côté, le Japon a refusé de se retirer des grands projets gaziers en Russie. Les autorités japonaises ont estimé que les fournitures de gaz par la Russie constituent « une ressource sûre et pas chère ».

Tous ces signes révèlent une nouvelle réalité qui émerge, et qui a été accélérée par la guerre en Ukraine : le monde bouge, l’empire perd du terrain.

Le monde s’oriente vers un système multipolaire, multilatéral, où la voix des Etats-Unis ne serait plus hégémonique. La Chine et la Russie ont publiquement affirmé qu’elles travaillaient pour cet objectif, qui assurerait « un monde plus juste ».

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