Crise en Libye : Visite du ministre Saoudien des Affaires étrangères à Alger
Twitter/ Affaires étrangères saoudiennes
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Le ministre saoudien des Affaires étrangères d’Arabie Saoudite Fayçal Bin Farhan Al Saoud est en visite officielle en Algérie, la deuxième depuis l’élection du président Abdelmadjid Tebboune en décembre 2019. Jusqu’à la mi journée de ce mardi 28 juillet 2020, cette nouvelle visite n’a pas été annoncée officiellement à Alger.

L’agence APS n’a pas évoqué cette visite entamée dans la soirée de lundi 27 juillet 2020. Sur son compte twitter, Fayçal Bin Farhan Al Saoud a publié une photo en compagnie de son homologue algérien Sabri Boukadoum discutant dans un balcon avec vue sur Alger. « Une rencontre fraternelle avec son excellence le ministre des Affaires étrangères d’Algérie Sabri Boukadoum à l’entame d’une visite officielle à ce cher pays », a écrit le chef de la diplomatie saoudienne. Le ministère des Affaires étrangères d’Arabie Saoudite a publié également sur Twitter des images de la venue de Fayçal Bin Farhan Al Saoud à Alger, des réunions au siège du ministère algérien des Affaires étrangère et de la rencontre avec le président Abdelmadjid Tebboune au siège de la Présidence de la République.

Aucun détail n’a encore été fourni sur l’objectif de cette visite. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a évoqué des discussions sur « les relations bilatérales entre les deux pays frères et les moyens de les renforcer » et de questions régionales. Il s’agit visiblement du dossier libyen. Avant Alger, Fayçal Bin Farhan Al Saoud était au Caire où il a rencontré son homologue égyptien Sameh Choukri.

Médiation entre Alger et le Caire ?

Les discussions ont porté sur la situation en Libye. Le Caire, qui apporte son soutien à Khalifa Haftar, une partie de la crise en Libye, a menacé d’intervenir militairement dans ce pays. Alger et Tunis, qui refusent toute intervention militaire en Libye, plaident pour une solution politique consensuelle à la crise impliquant toutes les parties y compris les tribus. Officiellement Ryad est hostile aux interventions militaires en Libye, mais a été soupçonné d’appuyer Khalifa Haftar, comme son partenaire stratégique les Emirats arabes unis. Ryad a souhaité récemment que la crise libyenne soit résolue par des moyens pacifiques à travers le dialogue politique.

Alger et le Caire ont donné dernièrement des signes de divergences sur la manière de résoudre la crise en Libye. Alger rejette l’armement des tribus libyennes envisagé par le Caire qui dit vouloir « combattre les groupes terroristes ». Faut-il alors pensé à « une médiation » saoudienne entre Alger et Le Caire pour rapprocher les points de vue sur le dossier libyen ? Possible. Ryad et Le Caire ont critiqué l’intervention sécuritaire de la Turquie en Libye, faite à la demande du gouvernement Faiz Al Sarradj, reconnu par la communauté internationale, alors qu’Alger dit être en contact permanent avec toutes les parties ayant un lien avec la crise en Libye dont Ankara et Rome. Alger considère que rien ne se fera en Libye sans l’Algérie.

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