Le CPJ s’alarme du sort de deux journalistes égyptiens, dont un malade

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Les journalistes constamment sous pression en Egypte (DR)
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Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), organisation basée à New York, a appelé vendredi 4 septembre l’Egypte à relâcher immédiatement deux journalistes emprisonnés, dont un testé positif au nouveau coronavirus et actuellement en soins intensifs.

« Les autorités égyptiennes devraient libérer immédiatement et sans condition les journalistes Hany Greisha et El-Sayed Shehta et cesser d’arrêter des journalistes pendant une pandémie mondiale » indique le communiqué du CPJ.

 Les deux journalistes travaillent à Youm 7, pro-gouvernemental, ils ont été arrêtés durant la dernière semaine du mois d’août. Ils sont accusés de diffusion de fausses informations et de faire partie d’un « groupe terroriste », accusation bateau utilisée contre les opposants.

« Les autorités n’ont pas révélé les raisons de l’arrestation de l’un ou l’autre des journalistes » indique le CPJ en notant que le ministère de l’Intérieur, qui supervise la police et le système pénitentiaire, et le bureau du procureur général « n’ont pas répondu aux demandes de commentaires envoyées par courrier électronique par le CPJ.

El-Sayed Shehta, testé positif au nouveau coronavirus est « actuellement menottée à un lit d’hôpital dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital public de Belbeis » indique le CPJ qui estime que les autorités égyptiennes devrait libérer « d’urgence les journalistes de ses prisons en raison de la pandémie de COVID-19 ».

Au lieu de cela, s’indigne l’ONG basée à New York, «il en rassemble diligemment d’autres pour les jeter en prison » y compris un journaliste « qui était malade et en quarantaine.

« Le gouvernement du président Abdel-Fattah el-Sissi devrait avoir honte. Nous appelons les autorités à libérer immédiatement et sans condition Hany Greisha et El-Sayed Shehta et à abandonner toutes les charges retenues contre eux » a déclaré Sherif Mansour, coordinateur du programme du CPJ pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Le CPJ rappelle que le journaliste Mohamed Monir a contracté le COVID-19 alors qu’il était en garde à vue et est décédé le 13 juillet en raison de complications du virus. A la suite de ce décès le CPJ avait souligné que la mort de ce journaliste vétéran « a mis en lumière les dangers auxquels sont confrontés les journalistes égyptiens emprisonnés pendant la pandémie, en particulier ceux qui n’ont même pas été jugés pour un crime. La gravité de la situation est aggravée par l’approche des autorités égyptiennes, qui consiste à empêcher les visites familiales en apparence pour endiguer le virus tout en semblant en même temps faire peu ou rien pour lutter contre les risques réels. »

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