Coronavirus: des soins hors de portée des Algériens

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Coronavirus: des soins hors de portée des Algériens
Coronavirus: des soins hors de portée des Algériens. Droits Réservés.
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En Algérie, l’épidémie de coronavirus pèse sensiblement sur les bourses des Algériens. Prévenir ou guérir du covid-19 peut facilement atteindre le salaire national minimum garanti, actuellement à 20.000 DA. 

Si les masques et le gel désinfectant sont à la portée du citoyen lambda, le test de dépistage puis le traitement pour se soigner de la covid-19 est, lui, très coûteux. Face à la saturation des hôpitaux, les patients atteints sont dans l’obligation de se soigner à domicile. Des soins qui ne sont pas à la portée de tout le monde. 

Depuis l’apparition du coronavirus en Algérie, le port du masque est obligatoire, notamment dans les espaces fermés. Les Algériens ne peuvent pas, en théorie, accéder aux magasins, aux administrations ou autres structures sans porter de masque.

Il faut déjà compter entre 50 et 250 Da pour se procurer cette protection dans une pharmacie ou le bureau-tabac du coin. En théorie, les masques chirurgicaux, vendus à 50 Da, ont une durée de quelques heures à l’issue desquelles les usagers doivent s’en débarrasser. Il faut ainsi compter au moins 2 masques par jour, pour un total de 100 DA. Sinon, les citoyens pourront opter, selon la disponibilité, pour des marques de type FFP2, dont la durée d’usage est, en théorie encore une fois, 8 heures. Dans des pharmacies à Alger-Centre, c’est à 200 Da. 

Autre possibilité, sans doute la plus prisée compte tenu de la durée de l’épidémie, est de se procurer un masque lavable, à base de tissu, pour 250 Da. Si la durée du port de ces masques est également réduite à quelques heures, les usagers pourront s’en procurer deux ou trois à 500 ou 750 Da et alterner les masques durant la journée avant de les laver, à une température élevée, pour les réutiliser le lendemain. La durée de vie de ces masques dépend néanmoins de la qualité du tissu. 

Pour les enfants, les masques sont légèrement moins coûteux (200 DA pour le masque en tissu). Mais la facture peut vite devenir salée chez une famille nombreuse. 

Il est également recommandé d’utiliser du gel désinfectant ou toute solution hydroacloolique afin de se désinfecter les mains après avoir touché un quelconque objet. Chez les pharmacies, selon les marques et la quantité, les prix des gels varient ainsi entre 150 Da pour les petites bouteilles et 800 Da pour les récipients d’un litre. 

Le port du masque et l’usage de solutions hydroalcooliques ne sont pas les seules mesures à tenir en compte pour prévenir une infection par le coronavirus. Les Algériens sont aussi priés de respecter des règles de distanciation physique, entre autres. 

La règle est d’ailleurs appliquée dans les transports en commun, bus, taxis et tramways. Une mesure qui n’a pas manqué de perturber le transport de passagers, notamment à Alger, où le tramway n’a pas immédiatement repris, où le train et le métro sont toujours indisponibles. Les travailleurs doivent ainsi compter des frais supplémentaires pour leurs déplacements, en sollicitant des taxis ou des chauffeurs de VTC (voitures de transport avec chauffeurs). 

Si une personne décèle des symptômes de contamination et souhaite confirmer ses soupçons, il faut prévoir des dépenses encore plus élevées. En raison de la saturation des structures hospitalières, les citoyens se retrouvent ainsi obligés de se faire dépister chez des laboratoires privés. 

Dans la capitale, les tests P.C.R varient entre 11.000 et 18.000 DA selon plusieurs laboratoires. A cela il faut ajouter des tests de sérologie, qui varient entre 1.600 et 3.000 ou 3.500 DA. Le dépistage par scanner est tout aussi coûteux, variant entre 7.500 et 11.000 DA.

Il faut ainsi prévoir entre 12.600 et 21.500 DA pour se faire dépister et confirmer sa contamination. 

Les dépenses ne s‘arrêtent pas ici pour un cas déclaré positif au coronavirus. Le traitement peut également s’avérer coûteux. Les officines sont ainsi habituées à fournir du Zithromax, antibiotique à 549 Da, du Lovenox, un anticoagulant à 1349 DA, de la Vitamine C à 310 da, du Zinc Pro à 750 DA et du Doliprane à 60 DA. Des médicaments, dont une partie remboursable par les caisses sociales, que le patient est conseillé d’accompagner avec des tisanes, à base de miel et de citron. Un bocal de 250 g de miel peut ainsi atteindre 2.500 da, tandis que le petit sac de thym est à 100 DA. La citronnelle est à 60 DA. 

Les patients suivant un traitement à domicile et souhaitant se doter d’un oxymètre pour mesurer la quantité d’oxygène dans le sang dont le prix varie entre 3800 et 8000 da. Pour ceux qui détectent une saturation, ils devront rajouter au moins 32.000 DA pour la bonbonne à oxygène (5L), voire 72.000 Da pour une bonbonne de 25 litres. 

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