Le nombre d’importateurs en Algérie a été sensiblement réduit pour atteindre les 13.000 opérateurs, selon les chiffres avancés par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, lors de la présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement, lundi 3 octobre.
Ce dernier annoncé, lors de son exposé, que le nombre des importateurs de marchandises destinées à la revente en l’état est passé de 43.000 à 13.000 à la faveur d’une politique de “régulation et de réduction des importations”. “Il s’agit d’une mise en place des cartographies de la production nationale et la réorganisation de l’activité d’importation pour la revente en l’état. Cette politique vise l’assainissement du marché, la protection du produit et du marché nationaux contre l’inflation importée et les tentatives de transfert illicite des devises à travers la surfacturation et la submersion du marché par des produits inutiles pour l’économie”, a précisé le Premier ministre.
En ce sens, des mesures ont été prises avec notamment “la spécialisation” des importateurs, les licences automatiques et le système du code à barres.
Appui aux exportateurs
M. Benabderrahmane a rappelé que le gouvernement appuie les exportateurs avec le remboursement d’une partie des frais de transport et de participation aux salons internationaux. “La simplification des procédures d’exportation a permis d’enregistrer 1.537 nouveaux exportateurs. Il y a eu réactivation et création de 37 conseils d’hommes d’affaires avec différents pays partenaires, 20 autres conseils seront créés avant fin 2022 et 40 autres avant fin 2023, pour atteindre 97 conseils”, a-t-il souligné.
4 milliards de dollars d’exportations
“La valeur de ces exportations est en hausse de 42 % par rapport au précédent exercice. À fin août 2022, la balance commerciale a enregistré un excédent de près de 14 milliards de dollars, contre un déficit de 862 millions de dollars durant la même période de 2021. Ce déficit était de 10,6 milliards de dollars en 2020. L’excédent de la balance des paiements est en augmentation avec l’enregistrement de 9,1 milliards de dollars, contre un déficit de 4,4 milliards de dollars durant la même période en 2021”, a détaillé le Premier ministre, à l’APN.
Selon lui, le taux de croissance économique est de 4,7 % grâce à un effet de rattrapage en 2021. “Après une baisse significative en 2020 en raison de de la pandémie de la Covid-19, l’Algérie a œuvré, en 2021, à la reprise de l’activité économique. L’indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une hausse de 7,2% fin 2021, contre 2,4% fin 2020. Cette inflation est tirée par les produits alimentaires avec un taux de 10,1% et par les produits manufacturés avec 6,3%”, a-t-il précisé.
En septembre 2022, le taux d’inflation était de 10 % en Europe, le taux le plus élevé depuis 2008 (crise des subprimes, prêts hypothécaires à risque).
“La hausse de l’inflation est le résultat de la flambée des prix des matières premières et des produits alimentaires, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et l’augmentation des coûts du fret, des facteurs ayant accéléré la concurrence forte sur ces produits. Cette situation a eu un impact sur la sécurité alimentaire et sanitaire des pays”, a encore indiqué le premier ministre.
