« CODA » triomphe aux Oscars, Will Smith gagne mais fait le coup de poing

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Le film « CODA » et ses acteurs sourds ont triomphé le 27 mars aux Oscars, applaudis en langue des signes par les invités de la soirée qui sont toutefois restés sidérés lorsque l’acteur Will Smith a frappé l’humoriste Chris Rock, après une blague sur son épouse.

Comédie dramatique pleine d’optimisme adaptée du succès français « La Famille Bélier », « CODA » est un petit film indépendant (15 millions de dollars de budget) qui faisait figure de Petit Poucet au début de la saison des prix.

Mais depuis sa présentation au festival de Sundance en janvier 2021, le film, qui suit une lycéenne déchirée entre la passion qu’elle se découvre pour la chanson et sa famille sourde, qui dépend d’elle pour communiquer avec le monde des entendants, a raflé l’un après l’autre tous les prix de la saison.

Sa victoire est aussi celle d’Apple TV+, qui devient la première plateforme de streaming à l’emporter aux Oscars dans la catégorie phare du meilleur long-métrage. « Je ne pense pas que ce soit un miracle. Le film mérite d’être là où il est dans cette période dans laquelle on vit.

C’est un film important, un film qui fait du bien, qui touche les gens et les rassemble avec ses valeurs humaines », avait déclaré à l’AFP le producteur de « CODA », le Français Philippe Rousselet, n’osant encore envisager une victoire. « CODA » a aussi été primé dans la catégorie du meilleur second rôle masculin avec Troy Kotsur, acteur sourd de naissance, qui a dédié sa victoire à la « communauté des sourds et des handicapés », et par l’Oscar du meilleur scénario adapté pour la réalisatrice Sian Heder.

De son côté, « The Power of the Dog », un film Netflix, a failli repartir la queue entre les jambes malgré une douzaine de nominations. Western sombre et psychologique sur des hommes n’assumant pas leur sexualité ni leurs sentiments, il avait pourtant longtemps fait figure de favori.

Sa réalisatrice Jane Campion a tout de même été distinguée par l’Académie des Oscars, devenant la troisième femme à être récompensée dans cette catégorie, un an seulement après Chloé Zhao. « Belfast », évocation en noir et blanc de l’enfance de Kenneth Branagh au milieu des violences nord-irlandaises de la fin des années 1960, a dû se contenter de l’Oscar du meilleur scénario original.

Le grandiose space opera « Dune » de Denis Villeneuve s’est quant à lui distingué dans pas moins de six catégories techniques (son, effets spéciaux, photographie, etc).

Jeux de mains

C’est le toujours très populaire Will Smith qui a emporté l’Oscar du meilleur acteur pour « La Méthode Williams », où il interprète le père des championnes de tennis Serena et Venus Williams. « Je veux m’excuser auprès de l’Académie » des Oscars, a lancé l’acteur en pleurs, en venant recevoir son prix.

Un peu plus tôt, il avait provoqué un moment de stupeur dans la salle après être monté sur scène, apparemment furieux, pour gifler l’humoriste Chris Rock qui venait de faire une blague sur le crâne rasé de son épouse. Jada Pinkett Smith est atteinte d’alopécie, une chute importante des cheveux.

De retour sur scène pour recevoir son prix, Will Smith, retenant ses larmes, a fustigé les « gens qui vous manquent de respect ». « L’amour vous fait faire des choses folles », a plaidé l’acteur. Dans une laconique réaction ne mentionnant pas explicitement l’incident, l’Académie des Oscars a seulement souligné qu’elle « ne tolérait aucune forme de violence, quelle qu’elle soit ».

De son côté, la police de Los Angeles a dit être « au courant d’un incident entre deux personnes » durant la cérémonie mais indiqué que la victime avait « refusé de porter plainte », sans citer aucun nom. Côté actrices, Jessica Chastain l’a emporté pour « Dans les yeux de Tammy Faye » et son rôle de télévangéliste au grand coeur et au maquillage outrancier, après deux nominations infructueuses pour « La Couleur des sentiments » et « Zero Dark Thirty ».

Souvent critiqués pour leur manque de diversité, les Oscars ont aussi récompensé cette année Ariana DeBose, une actrice qui se définit comme « afro-latina » et queer, pour son rôle d’Anita dans le remake de « West Side Story » par Steven Spielberg.

L’actrice de 31 ans succède à la légendaire Rita Moreno, originaire comme elle de Porto Rico, qui avait déjà reçu en 1962 un Oscar pour le rôle d’Anita dans la version originale du film. « Je vous suis si reconnaissante, votre Anita a ouvert la voie à des milliers d’Anita comme moi », a-t-elle lancé à la star de 90 ans qui l’applaudissait dans la salle.

Soutien à l’Ukraine

Les organisateurs de la cérémonie des Oscars ont profité d’une pause publicitaire durant la cérémonie pour afficher un message appelant à « une minute de silence pour montrer notre soutien au peuple ukrainien, actuellement en butte à une invasion ».

Parmi les vedettes de retour sur le tapis rouge d’Hollywood après deux ans de pandémie, certaines comme Jamie Lee Curtis ou Samuel L. Jackson avaient ajouté aux smokings ou robes de soirée de rigueur un ruban bleu exprimant leur solidarité avec les civils chassés par les conflits.

Jason Momoa arborait sur scène une pochette bleue et jaune aux couleurs de l’Ukraine. La soirée de gala avait été ouverte par les soeurs Williams et une spectaculaire performance de Beyoncé, en direct depuis un court de tennis de Los Angeles où les championnes avaient fait leurs débuts sportifs.

Mais c’est la jeune Billie Eilish qui a gagné l’Oscar de la meilleure chanson pour « No Time To Die », titre du dernier James Bond.

Disney, numéro un mondial du divertissement, a ajouté un Oscar de plus à sa collection avec la victoire d' »Encanto, la fantastique famille Madrigal », une célébration de la Colombie, de sa culture et de ses traditions qui a remporté le prix du meilleur film d’animation.

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1 commentaire

  1. Au diable toutes ces entouloupettes de soutien à l Ukraine , un sujet mélangé à toutes les sauces de mauvais goût : le sports, la musique, le cinéma, sans parler d’écrivains et de lecture sont dans une boîte prise en otage par les américains et les occidentaux qui ne cherchent qu’affacer tout ce qui est russe.
    Par le passé le nazisme veut imposer une vision culturelle totale, tout indexer sur la nation de race, sur la biologie. La biologie explique tout. C’est une espèce de darwinisme vulgaire mal digéré, nourri de scientisme lui aussi mal digéré. Toutes les sciences sont mobilisées pour prouver l’excellence de la race germanique, ici c’est la race occidentale. Donc l’archéologie et l’histoire vont montrer que nos ancêtres les germains ont conquis le monde, ont inventé la philosophie, les mathématiques, le théâtre antique etc. La biologie et l’hématologie vont montrer l’excellence de leur sang et leur chair. Toutes les sciences sont mobilisées au sein d’une sorte de « CNRS de la SS » créé à partir de 1935 qui en français se nomme « l’héritage allemand de nos ancêtres » qui se veut le fer de lance de la nouvelle science allemande. L’annexion de l’Antiquité est un prodrome à l’annexion territoriale parce que quand ils attaquent la Grèce et les Balkans en 1941, très clairement les nazis disent « on rentre chez nous ». C’est ce que dit la presse allemande : c’est une troisième vague de migration germanique qui reprend possession légitimement de la création germanique. De ce point de vu là, la croix gammée sur l’acropole est un symbole très fort. Cette croix gammée se retrouve aujourd’hui entre les mains de ces ukrainiens qui prennent la population comme bouclier de guerre,
    CODA peut triompher autant de fous qu’il veut , mais si les yeux et les oreilles des responsables occidentaux sont  » bouchés » , on ne peut que prier Dieu pour mettre fin à toute cette injustice.

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