Cinéma: Quand le roi des Belges découvre la réalité du monde

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Cinéma: Quand le roi des Belges découvre la réalité du monde
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“King of the Belgians” (Roi des belges), réalisé par Peter Brosens et Jessica Hope Woodworth, est un road-movie déjanté, projeté, vendredi 20 janvier, à la cinémathèque d’Alger, lors des 7ème Journées du film européen.
“Nicolas III” (Peter Van den Begin), roi des Belges, est en voyage à Istanbul, en Turquie. Accompagné de ses conseillers Louise (Lucie Debay),  Ludovic Moreau (Bruno Georis) et de Carlos (Titus de Voogdt), Nicolas III est suivi par Duncan Lloyd (Pieter Van Der Houwen), un cinéaste anglais qui prépare “un documentaire promotionnel” sur le roi.


Il s’apprête à rencontrer le président turc et lui offrir un modèle réduit du célèbre Atomium, monument symbolisant Bruxelles depuis l’exposition universelle de 1958.
Un conseiller du président turc lui apprend que le chef de l’Etat sera en retard. Il doit alors “remplir” son agenda en visitant un musée où on lui explique que Mustafa Kemal Atatürk était “un grand dirigeant” qui “a construit la Turquie d’aujourd’hui”. Mustafa Kemal Atatürk a surtout mis fin à l’Empire Ottoman, en 1923. 


La Belgique a éclaté !

Affolée, Louisa vient en courant apprendre au souverain que la Belgique a éclaté, la Wallonie ayant déclaré son indépendance. Nicolas III décide alors de rentrer au plat pays mais les vols sont suspendus en raison d’une tempête solaire qui a mis hors service les satellites. Et, puis le protocole turc refuse que le roi et sa délégation quittent le pays par route considérant le voyage comme dangereux surtout dans les Balkans.


Sur conseil du cinéaste anglais, Nicolas III quitte l’hôtel avec sa délégation en se mêlant à des chanteuses folkloriques bulgares, “Les sirènes de la mer noire”, et sort de la Turquie à bord d’un bus. Le groupe descend dans un village bulgare et doit trouver un moyen pour se rendre à Sofia et, ensuite, traverser la Serbie et le Monténégro. L’objectif est d’arriver par bateau en Italie en traversant l’Adriatique. Mais, la délégation royale aura beaucoup de surprises en cours de route dont la rencontre avec un ancien sniper serbe et la découverte de la cuisine et le chant bulgares. Le roi des Belges, loin de son palais, ouvre les yeux sur la réalité du monde et sur l’Europe qui n’est pas aussi harmonieuse que cela. 


“Compromis géopolitique”


Le narrateur, qui est le cinéaste anglais, s’interroge si la Belgique était “un vrai pays ou juste un compromis géopolitique”. La Belgique est un État fédéral constitué de trois régions, flamande, wallonne et Bruxelles-Capitale, et de trois communautés flamande, française et  germanophone.


Drôle et léger, le film, qui a été présenté dans une trentaine de festivals, semble s’inspirer vaguement d’un traumatisme créé en décembre 2006 par un faux documentaire de la RTBF (Radio-télévision belge de la Communauté française), “Bye Bye Belgium” où la Flandre déclarait son indépendance.


Dans “King of the belgians”, c’est la Wallonie qui déclare l’indépendance. Et dans le film, à bord d’un bateau, Carlos et Ludovic, l’un flamand et l’autre wallon, évoquent les différents clichés qu’ont les uns sur les autres. Un débat qui est loin d’être surréaliste comme semble le suggérer la comédie de Peter Brosens et de Jessica Hope Woodworth.
Ces deux cinéastes sont reconnus pour  trois longs-métrages écrits et réalisés ensemble: “Khadak”, “Altiplano” et “La Cinquième Saison” (compétition Officielle à la Mostra de Venise en 2012).

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