Cinéma: le festival national du court métrage universitaire s’intéresse au patrimoine culturel

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Cinéma: le festival national du court métrage universitaire s'intéresse au patrimoine culturel
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Batna abrite depuis jeudi 4 mai, la huitième édition du Festival national universitaire du court métrage. “Le cinéma algérien et le patrimoine culturel” est le slogan choisi cette année au festival.


La cérémonie d’ouverture s’est déroulée à la cité universitaire des frères martyrs Helissi au quartier Hamla à Batna.  “Une trentaine de films ont été proposés. Et, un comité de sélection a retenu une douzaine de courts métrages pour la compétition. Pour la première fois, les films sont projetés au niveau de la cinémathèque de Batna. C’est le résultat d’une coordination avec la direction de la culture”, a précisé Bachir Moustiri, commissaire du festival, et premier responsable de la direction des œuvres universitaires Batna Bouakal.


Le comité de sélection était composé du réalisateur Khaled Khemis, des comédiens Zakaria Selloum et Chaabane Abderraouf ainsi que du membre du commissariat du festival Kaddour Ben Bakhta.  


Bachir Moustiri a indiqué que le festival entend s’ouvrir dans le futur sur les œuvres cinématographiques produites dans les universités des pays arabes. Le jury est composé des réalisateurs Adel Mohcine, Mohamed Chergui et Kheir Zidani, du comédien Mabrouk Farouj et de l’enseignant en musique Mourad Abdessamad.


Les jeunes et l’Histoire

Jeudi après-midi, cinq courts métrages ont été projetés. Il s’agit de “Love story” de Khaled Nabti (Mila), “Pour mon père” de Abdeljalil Boulahbal (Annaba), “La bataille d’El Milia” de Antara Kahal (Jijel), “Phobia” de Taleb Mohamed Fawzi (Naâma) et “El Harki” de Issam Bendekhis (Béchar). “Love Story” évoque les fausses identités sur les réseaux sociaux avec l’histoire d’une jeune fille qui croit avoir trouvé le grand amour en discutant avec un homme sur Instagram.


“Pour mon père” revient sur la relation entre un homme et un père muet assis sur une chaise roulante. La violence contre les femmes est la thématique du film “Phobia” à travers le drame d’une jeune fille qui prend le bus à la tombée de la nuit et qui se fait agresser par un jeune homme. “La bataille d’El Milia” revient sur un fait historique réel. Cette bataille a eu lieu le 27 mars 1960 entre les moudjahidine et les militaires français.


“El harki” évoque l’histoire d’un homme qui a choisi le camp de la France et qui discute avec un combattant de la guerre de libération nationale qui lui dit les quatre vérités et qui dénonce sa trahison de son pays.


Malgré quelques faiblesses dans la mise en scène et des erreurs techniques et artistiques, les jeunes réalisateurs paraissent saisir l’importance d’aborder, à leur manière, des sujets liés à la guerre de libération nationale. Les universitaires Khadidja Boumeslouk (Mostaganem) et Sara Guettaf (Batna), membres d’un comité de critique, ont appelé, lors des débats, à faire preuve de prudence dans la mise en images de sujet relatifs à l’Histoire, de prendre soin de bien vérifier les faits, de bien écrire le scénario et les dialogues, de lire les récits, de faire des recherches et de voir d’anciens films pour mieux comprendre les contextes historiques et politiques.


“L’image est une arme redoutable”

Le comédien Mohamed Tahar Zaoui, membre du même comité, a estimé qu’il faut améliorer la qualité des films qui abordent l’Histoire de l’Algérie de sorte à assurer une présence réelle dans les festivals internationaux.


“Il est important de donner de l’importance à l’esthétique de l’image, à la bonne réalisation des films. L’image est une arme redoutable. Des pays ont crée une Histoire à travers le cinéma. Nous pouvons raconter notre propre Histoire dans des films de qualité qui peuvent être vus partout dans le monde. Nous pouvons s’adresser à l’autre avec des films bien réalisés aux normes universelles. Si nous ne racontons pas notre Histoire, d’autres le feront à notre place”, a-t-il estimé.  


Sara Guettaf a invité les étudiants à bien saisir et maîtriser le langage cinématographique qui est bâti sur la valeur du plan, le mouvement de la caméra et les angles de vue. “Il faut aussi faire attention aux accessoires utilisés. Tout ce qui entre dans le cadre doit être justifié au-delà de la maîtrise de la lumière, du son et de la prise de vue”, a-t-elle souligné.


“Au – delà de la maîtrise du cadre et des techniques d’image et du son, il faut prendre le temps de bien préparer la réalisation d’un film, de bien étudier le sujet à traiter. Je le dis pour les films que vous envisagez de réaliser dans le futur si vous avez l’intention de faire carrière dans le cinéma”, a souligné Mohamed Tahaz Zaoui.

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