La Tunisie l’a fait. Ayant montré l’une des plus médiocres prestations durant la phase de poules de la CAN camerounaise, les Aigles de Carthage ont créé la sensation. Plus par le fait d’avoir stoppé le Nigeria que de s’être qualifiés aux quarts de finale.
L’inattendu exploit tunisien est aussi un exemple de réalisme patent pour les autres équipes. Encore en lice ou déjà rentrées à la maison.
Un exemple surtout pour les Algériens qui ont largement été hors sujet durant le premier tour. Mais cela pourrait servir pour les rencontres avenirs, celles des barrages du mondial.
Dimanche à Garoua, les nigérians jouaient presque à domicile vu la proximité de cette ville avec le Nigeria. Pour faire face les tunisiens ont mis en place un dispositif tactique qui s’est avéré vite payant. Avec bien sûr la touche d’expérience d’un joueur qui en est à sa septième CAN.
Ouvrant la voie vers d’autres prouesses. La suite de la compétition reste néanmoins indécise et bien malin qui s’y risquerait désormais dans un pronostics béat.
La leçon tunisienne nous apprend aussi comment réagir face à l’adversité. Celle qui nous dépasse et celle que nous pouvons influer. Lorsque l’on est diminué par l’absence forcée des éléments titulaires. Lorsque le sectionneur lui-même est déclaré positif. Il faut faire preuve de solidarité à toute épreuve.
Il faut dire intrinsèquement que la sélection tunisienne dispose d’un groupe de grande qualité. Malgré les errements des premières rencontres du premier tour. Les camarades de l’excellent Mohamed Dräger ont annihilé complètement une équipe du Nigeria qui a littéralement survolée la phase de groupe.
Malgré les multiples difficultés induites par le Covid et les errements de l’organisation dont l’arbitrage du début face au Mali la Tunisie est restée visiblement concentrée. C’est le charme du football, et de la CAN qui peut permettre un sursaut très honorable après un frôlement de la débâcle.
Fortune que n’a pas eu le groupe Algérie dans cette CAN. La rédemption est fortement attendue lors du crucial mois de mars.
