Le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid, a évoqué ce jeudi 29 avril 2021 la possibilité d’une troisième vague de l’épidémie de coronavirus en Algérie. En visite dans des établissements e santé de la capitale, il a également évoqué le retard de la campagne de vaccination, appelant, avec exaspération, au respect des mesures de prévention.
La hausse du nombre des contaminations par le covid-19 suscite une inquiétude chez les autorités. Le nombre de contaminés par le coronavirus poursuit a dépassé mardi la barre des 200 cas. Une première depuis le 13 février. Mercredi, 236 nouveaux cas, 147 guérisons et 09 décès ont été enregistrés.
Le même jour, Abdelmadjid Tebboune a présidé une réunion avec le comité scientifique pour évaluer la situation sanitaire, émettant plusieurs instructions, à l’instar du maintien des frontières maritimes, terrestres et aériennes de l’Algérie fermées, l’accélération de la campagne de vaccination, du projet de production du vaccin Spoutnik V à Constantine ou encore une intensification des opérations de sensibilisations sur le respect des mesures de prévention.
Aujourd’hui, le ministre de la Santé a été interrogé à propos de la situation épidémiologique en Algérie et l’évolution de la campagne de vaccination. Abderahmane Benbouzid n’a pas écarté le risque qu’une troisième vague de l’épidémie survient dans le pays.
Dans sa réponse aux journalistes lors d’un point de presse, le premier responsable du secteur de la Santé a d’abord souligné le relâchement des citoyens. “Un fait naturel, compte tenu de la stabilité des chiffres. Le relâchement est aussi lié à la nature du virus, qui évolue par cycles. Plusieurs autres pays ont connu une troisième vague”, a-t-il déclaré.
Abderahmane Benbouzid s’est d’abord montré rassurant. “Nous sommes prêts, nous avons pris toutes les dispositions”, a-t-il indiqué. “Nous ne la souhaitons pas, mais c’est une forte possibilité”, insiste-t-il. “Personnellement, je vous dirai que je préfère dire que nous sommes dans une troisième vague de l’épidémie pour que les citoyens observent de nouveau les mesures de prévention”.
La vaccination “n’est pas le seul remède” à une troisième vague
Le ministre de la Santé a, en effet, affirmé que la vaccination n’est pas le remède à ce virus. “L’unique solution c’est la distanciation sociale et le port du masque.
Il a naturellement été interrogé sur la campagne de vaccination et sa lenteur. Il explique, une fois de plus, que l’évolution de la campagne dépend de l’acquisition des vaccins anti-coronavirus.
Celle-ci enregistre ainsi un retard en raison de la pression autour de ce vaccin à travers le monde. “Le taux de vaccination est lié aux quantités de vaccins que nous avons réceptionnées. Il y a a un grand problème dans le monde entier, même certains pays producteurs. Nous avons signé des contrats et nous avons même payé une partie du prix du vaccin dans certaines situations. Mais nous ne l’avons pas encore reçu”, a regretté Benbouzid.
Le ministre de la Santé a confirmé les déclarations de Fawzi Derrar, DG de l’Institut Pasteur, annonçant l’arrivée prochaine de nouvelles quantités. « Nous attendons plus de quantités au mois de mai. Nous sommes liés par les contrats que nous avons signés. On devait recevoir une grande quantité en janvier, mais l’Etat qui devait nous la fournir était dans une situation de grande pression. C’était la même chose en février. On attend”, dit-il, faisant référence à Spoutnik V des Russes.
L’Algérie a consacré un budget de 12.7 milliards de DA, destiné à l’achat de vaccins anti-coronavirus. Le pays a réceptionné, jusque-là, 694.800 doses de vaccins de différents laboratoires.
Fawzi Derrar, DG de l’Institut Pasteur Algérie, a déclaré que l’Algérie a signé un contrat avec le laboratoire chinois Sinovac pour la livraison d’un million de doses, qui « seront réceptionnées les prochains jours ».
Le 19 avril dernier, Professeur Ryad Mahyaoui, membre du comité de suivi de la pandémie, affirme que plus de 1% de la population algérienne a été vaccinée.
[…] A propos de législatives du 12 juin, il a instruit Kamel Beldjoud, ministre de l’Intérieur, de mettre en place un plan de prévention sanitaire en prévision de la campagne électorale et l’opération de vote. La campagne référendaire pour la réforme constitutionnelle, qui a été marquée par des meetings pleines à craquer de partis de l’ancienne coalition du pouvoir, a été critiquée par plusieurs praticiens de la Santé, en raison d’un non-respect des mesures de prévention. Nombreux d’entre eux désignaient les animateurs de ces événements comme responsable de la seconde vague. […]
[…] Le bilan reste en hausse au moment où la campagne de vaccination ne décolle toujours pas. L’Algérie reste très en retard en nombre de vaccinés anti-covid. […]
[…] A cette période, il a affirmé que « l’évolution de la campagne dépend de l’acquisition des vaccins anti-coronavirus. « Le taux de vaccination est lié aux quantités de vaccins que nous avons réceptionnées. Il y a a un grand problème dans le monde entier, même certains pays producteurs. Nous avons signé des contrats et nous avons même payé une partie du prix du vaccin dans certaines situations. Mais nous ne l’avons pas encore reçu », a regretté Benbouzid. […]