Belle harmonie algéro-allemande pour l’ouverture du festival d’Alger de la musique symphonique

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Belle harmonie algéro-allemande pour l'ouverture du festival d'Alger de la musique symphonique
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Le 12ème Festival international de la musique symphonique d’Alger a débuté, samedi 15 octobre, à l’Opéra d’Alger Boualem Bessaih. Le festival doit se dérouler jusqu’au 20 octobre. 
Un public nombreux a assisté à la cérémonie d’ouverture du festival, de retour après deux ans d’arrêt en raison de la pandémie de Covid-19. Le maestro algérien Lotfi Saïd a dirigé un orchestre en compagnie de l’allemand Werner Ehrhardt. Les musiciens de l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger et ceux de l’Orchestre l’Arte del mondo d’Allemagne ont assuré la soirée dans une parfaite harmonie.


« J’ai constaté que les musiciens algériens ont un bon instinct musical, un vrai feeling. Dès que j’explique quelque chose sur la musique,  ils la captent rapidement. Leur réaction est tout aussi rapide. Les musiciens algériens ont l’esprit ouvert, expriment ce qu’ils ressentent par le cœur. s’adaptent rapidement au changement », a souligné, avant le concert, Werner Ehrhardt.


Le maestro allemand, qui s’intéresse aux musiques du monde, visite l’Algérie pour la première fois. Il a assuré, ce dimanche 16, un master class à l’Institut national supérieur de la musique Mohamed Fawzi d’Alger (INSM).
« C’est une belle expérience de travailler avec les musiciens allemands. La musique était notre langue commune. Au début, j’avais des appréhensions parce que je ne connais pas ces musiciens ni le maestro Werner Ehrhardt. Mais, nous nous sommes adaptés rapidement. Vous avez vu comment le travail a été rendu sur scène. Un travail mené depuis le 10 octobre 2022 », a souligné Lotfi Saïdi.


Plusieurs écoles de musique classique

Pendant près de deux heures, les orchestres algériens et allemands ont présenté un programme visitant plusieurs écoles de musique classique. Ils ont débuté avec une ouverture célèbre de l’autrichien Franz von Suppé, « Cavalerie légère » avec d’enchaîner avec « Spiel ich die Unschuld vom Lande » (je joue l’innocence du pays) d’un autre autrichien Johann Strauss, interprété par la soprano allemande Sophie Bareis.
Sophie Bareis est revenue deux fois sur scène pour interpréter « Ach, ich liebte « (Ah, j’ai adoré) de l’autrichiern Wolfgang Amadeus Mozart et chanter en duo avec le jeune ténor algérien Imad Eddine Eddouh, l’immortel « Libiamo » (libérons), extrait de l’opéra « La Traviata » de l’italien Giuseppe Verdi.


Ex-élève de Tatiana Saouli à l’Institut régional de formation musicale d’Alger (IRFM), Imad Eddine Eddouh envisage de faire carrière dans le chant opéral. « Je veux  développer davantage le chant. Je souhaite avoir une bourse à l’étranger. Le chant lyrique est occidental, un peu difficile. Il y a peu de chanteurs d’opéra en Algérie. Il faut aimer ce genre de chants pour évoluer et réussir. Ce chant exige de grandes capacités vocales et beaucoup d’efforts », a-t-il déclaré après le concert.


Réda Znimi joue du Monti

Le jeune violoniste algérien Reda Znimi  a, de son côté, fait sensation en interprétant la fameuse rhapsodie de l’italien Vittorio Monti, « La Czardas », inspirée d’une danse traditionnelle hongroise. Tonnerre d’applaudissements pour Reda Znimi, formé à l’IRFM d’Alger et à l’INSM. Le jeune musicien a fait preuve d’une grande maîtrise. La jeune soprano algérienne Sarah Saidi a, pour sa part, interprété « Time to say good bye » (le moment de dire au revoir) du compositeur contemporain italien Francesco Sartori.


En duo,  les algériens Yamina Lekkaf (soprano) et Mohamed Yacine Yahyaoui (ténor) ont repris la chanson romantique napolitaine « O Sole mio » (Ô mon soleil) composée par Eduardo di Capua et Alfredo Mazzucchi, à la fin du XIX ème siècle.
« Certains ne sont pas attirés vers le chant opéral, ce n’est pas mon cas. Cela m’a toujours impressionné. Le chant classique porte une vision noble et raffiné de l’art de l’interprétation. C’est une belle activité artistique. La difficulté est liée aux conditions qu’un chanteur doit toujours avoir, sauvegarder sa voix, être en bonne santé…En Algérie, malheureusement, nous manquons de formation », a souligné  Mohamed Yacine Yahyaoui qui souhaite continuer sa formation à l’étranger.


Du chant saharien sur scène


Habillée en tenue targuie, Djamila Mansouri a ajouté une belle touche saharienne à la soirée d’ouverture du festival en reprenant le célèbre « Amine, amine » de Othamne Bali, arrangé par Hocine Bouifrou. Native d’Illizi, Djamila Mansouri est issue du concours musical télévisé ‘’Alhane oua Chabab’’ en 2013.

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