L’avocat Sid Ahmed Ouragh de Blida remis en liberté

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L'avocat Sid Ahmed Ouragh de Blida remis en liberté
L'avocat Sid Ahmed Ouragh de Blida remis en liberté
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L’avocat Sid Ahmed Ouragh du Barreau de Blida, placé en détention provisoire à la mi-février, a été remis en liberté ce mercredi 24 février 2021 par la chambre d’accusation de la Cour de Blida. Il a été placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès de ses confrères, après plusieurs jours entre les avocats de plusieurs wilayas et le Syndicat national des Magistrats.

L’avocat est poursuivi pour “Outrage à magistrat”. Sa mise en détention provisoire a suscité la colère de ses confrères. Ils se sont d’abord rassemblés, par quelques dizaines,devant la chambre d’accusation de la Cour de Blida pour exiger la remise en liberté de leur confrère.

Les avocats du Barreau de Blida et d’Alger, de Béjaia ont par la suite annoncé une grève illimitée, entamée jeudi 18 février 2021, suivie par leurs confrères de Tizi Ouzou et Béjaia, entre autres.

La protestation des robes noires a suscité une réaction du Syndicat national des Magistrats (SNM), qui s’est insurgé, par la voix de son président, Issaad Mabrouk, contre un “comportement clownesque” qui “fait rire et pleurer en même temps”. Evoquant le rassemblement des avocats devant le bureau des membres de la Chambre d’accusation, marqué “par des cris et des slogans portant atteinte à la noblesse des avocats”, il a accusé les protestataires de “vouloir influencer la présidence et les membres de la Chambre”, eux qui “demandent une justice indépendante en même temps”.

Dans un post Facebook, Isaad Mabrouk avait rappelé que la date de l’annonce de la décision “est fixée par le président de la séance et personne d’autre. Il a la liberté absolue dans sa décision”.

Le SNM revient à la charge à propos de Sid Ahmed Ouragh

Face à la décision des avocats de boycotter les audiences, les juges rappelé que “l’avocat est justiciable comme les autres”. Les avocats, eux, ont continué à affirmer que Sid Ahmed Ouragh est victime d’une “instrumentalisation de la justice”, puisque son affaire avec la juge derrière sa mise en détention provisoire est “d’ordre privé et remonte à août 2019”.

Mardi 23 février, le syndicat des magistrats est revenu à la charge. Il a dénoncé “un comportement irresponsable”, aliemnté par un “manque d’expérience et de clairvoyance”.

« Le SNM a suivi avec grand intérêt ce qu’a vécu ces derniers jours la scène judiciaire, et regrette profondément les faits qui ont eu pour théâtre la Cour de Blida et le tribunal de Larbaâ, des faits qui n’honorent pas leurs auteurs et qui constituent une atteinte à toutes les composantes de la famille judiciaire sans exception, en raison du comportement irresponsable du collectif de défense », écrit le SNM.

Le syndicat reproche notamment aux avocats d’avoir scandé des slogans humiliants pour le président et les membres de la chambre d’accusation. Un “délit punissable”, rappelle-t-il.

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