Attar prévoit une hausse des exportations algériennes du pétrole en 2021

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Le pétrole poursuit son ascension, en attendant les stocks américains
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Le ministre de l’Énergie Abdelmadjid Attar prévoit, pour 2021, une augmentation de l’exportation par l’Algérie du pétrole et du gaz naturel.

« Pour 2021, une production primaire d’hydrocarbures attendue de près de 188 millions de TEP(Tonnes équivalent pétrole) et un niveau d’export de 92 millions de TEP, en hausse de 12% par rapport à 2020. Pour le pétrole brut : en fonction de l’application du quota OPEP+, soit environ 912 000 barils/ jour, ce qui nous amènera à exporter, après satisfaction du marché national, autour de 30 millions de tonnes en 2021, soit le tiers de nos exportations totales », a-t-il annoncé, lors d’une interview accordée à l’agence américaine Bloomberg.

Pour le gaz naturel, le niveau d’exportation pour 2021 s’élèvera, selon lui, à 51 milliards de m3, dont 37 milliards de m3 par gazoducs et 14 milliards de m3 sous forme de GNL. Les exportations algériennes de pétrole ont baissé de près de 14 % en 2020. La production a chuté de 10 %.

Abdelmadjid Attar est revenu sur les priorités de Sonatrach en 2021 en tenant compte d’une reprise progressive de la demande mondiale sur les hydrocarbures. « Pour le pétrole brut, Sonatrach poursuivra l’application des accords de l’OPEP+ afin de stabiliser les prix sur le marché. Lancement des travaux de nouveaux projets dans l’amont et dans le raffinage, qui permettront à moyen terme des apports additionnels en production (plus de 30 millions TEP) et une capacité supplémentaire de raffinage qui proviendra essentiellement de la nouvelle raffinerie de pétrole de Hassi Messaoud, d’une capacité annuelle de 5 millions de tonnes, et de l’unité de craquage de fuel de 5 millions de tonnes par an pour la production du gasoil au niveau de la raffinerie de Skikda », a-t-il détaillé.

Produire plus d’essence en 2021

Le groupe pétrolier public doit, selon lui, adapter l’outil de raffinage actuel pour produire des volumes supplémentaires d’essences à partir de l’année prochaine, à travers l’ajustement de la qualité d’essence produite par les raffineries et la suppression définitive du plomb . « Cette adaptation permettra de satisfaire totalement les besoins du marché national en essences et d’en exporter le surplus », a-t-il prévu. Sonatrach est tenue, selon le ministre, d’achever les projets gaziers en cours de réalisation et de les mettre en production aux fins d’augmenter les volumes de gaz à l’export d’environ 10 milliards de m3 pour 2021.

« Il s’agit aussi de renforcer des parts de marché, notamment en gaz naturel, en s’appuyant sur les capacités d’export dont Sonatrach dispose à travers les trois gazoducs vers l’Europe, les quatre complexes GNL et la flotte de navires. Cette flexibilité GN/GNL permet également de réduire l’impact de fluctuation des prix sur le marché », a souligné Abdelmadjid Attar.

Il a estimé que Sonatrach travaillera l’année prochaine pour l’amélioration de ses capacités financières en poursuivant l’effort de réduction des coûts et d’optimisation de portefeuille d’investissement. « Cet effort est déjà traduit dans les plans annuels 2021 et à moyen terme 2021- 2025, avec des prévisions en baisse significative par rapport aux plans précédents, sans toutefois impacter les objectifs de développement dans l’amont et dans l’aval », a-t-il rassuré.

522 milliards de dinars d’investissements

En 2020, Sonelgaz et ses filiales ont été, selon lui, lourdement impactées par la pandémie du Covid 19, notamment en matière de retard dans la réalisation des ouvrages énergétiques. « Mais elle a pu maintenir sans problèmes toutes ses capacités de production d’électricité au niveau de ses 95 centrales électriques conventionnelles, dont la puissance installée est de 22.200 MW. La distribution de gaz naturel s’est poursuivie aussi sans problème. Il faut rappeler que Sonelgaz compte 10,2 millions de clients pour l’électricité, et 6,2 millions pour le gaz naturel, ce qui correspond à un taux d’électrification du pays de 98 %, et un taux de pénétration du gaz domestique de 62% », a-t-il précisé.

Il a indiqué que la priorité est accordée au raccordement à l’énergie des activités agricoles et industrielles « en vue de contribuer à l’effort de développement économique du pays ».

Il a annoncé que le montant des investissements sur la période 2020-2021 est de 522 milliards de dinars et qu’un effort particulier sera accordé à la poursuite de la modernisation des systèmes de gestion et des systèmes de conduite des installations énergétiques, « ainsi que la poursuite de la réalisation des projets prévus, à travers notamment la recherche de nouveaux mécanismes de financement des plans de développement ».

Sonelgaz réduit les dépenses d’investissement de 30 %

«Pour amortir l’effet des pertes occasionnées par la pandémie Coronavirus au point de vue recouvrement des factures qui étaient de 172 milliards dinars à fin août 2020, Sonelgaz a décidé de réduire et de reporter les dépenses d’investissement d’environ 30% et réduire les charges d’exploitation, ce qui portera les économies attendues de l’ordre 149,6 milliards de dinars », a souligné le ministre.

Abdelmadjid Attar a, par ailleurs, annoncé que plus de 25 textes d’application relatifs à la nouvelle loi sur les hydrocarbures (loi 19/13) sont finalisés, « 6 autres seront pratiquement fin prêts avant la fin 2020 et les 7 restants le seront au début de l’année prochaine 2021 ».

« Ce sont les plus importants textes qui seront disponibles et qui intéressent les compagnies pétrolières pour avoir une meilleure évaluation des opportunités dans l’amont pétrolier qui seront proposées. Concernant l’appel à la concurrence et d’une manière générale, la promotion du domaine minier sera lancée sous les formes prévues par la loi (appel à la concurrence, consultations restreintes et négociations directes) », a-t-il noté. 

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