Le général à la retraite Ali Ghediri condamné à 4 ans de prison ferme

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Cour d’Alger : Ali Ghediri condamné à 4 ans de prison ferme
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Le tribunal de Dar El-Beïda a rendu son verdict hier 22 septembre dans l’affaire du général à la retraite et ancien candidat à l’élection présidentielle Ali Ghediri. Il écope d’une peine de 4 ans de prison ferme.

Détenu depuis le 13 juin 2019, Ali Ghediri est poursuivi pour «participation en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale en temps de paix », selon l’article 75 du Code pénal. Cette disposition prévoit une réclusion de cinq à dix ans.

Le procureur de la République près du tribunal de Dar El Beida a requis 7ans de prison ferme contre le général à la retraite Ali Ghediri .

Détenu depuis le 13 juin 2019, Ali Ghediri est poursuivi pour «participation en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale en temps de paix », selon l’article 75 du Code pénal. Cette disposition prévoit une réclusion de cinq à dix ans.


Le 21 Février 2021, la chambre d’accusation de la Cour d’Alger a rejeté une demande de remise en liberté provisoire introduite par les avocats de l’ex-candidat à l’élection présidentielle d’avril 2019 (non tenues).


En décembre 2020, la Cour suprême a accepté le pourvoi en cassation introduit par les avocats contre l’ordonnance de renvoi de la Chambre d’accusation pour contester le jugement de l’affaire par un tribunal criminel.
Lors de l’audition ce mercredi 22 septembre, le juge, selon un compte rendu de l’agence APS, a posé des questions à l’accusé sur le contenu et l’objectif de trois articles publiés entre 2015 et 2018 « d’autant que l’un d’eux véhiculait une atteinte au moral de l’institution militaire ».


Ali Ghediri affirme avoir respecté le devoir de réserve

Ali Ghediri a répondu avoir évoqué dans ces articles « des questions liées à l’institution militaire » en respectant le devoir de réserve prévu par la loi. « Ces articles constituaient une contribution, à titre personnel, qui reflétait mes convictions et ma perception de la situation dans le pays ».
Le juge s’est intéressé à l’interview accordée par Ali Ghediri, ex-directeur central des ressources humaines au ministère de la Défense nationale, au quotidien El Watan le 25 décembre 2018, publiée sous le titre « Gaïd Salah face à une responsabilité historique ».
« L’interview tournait autour de la crise politique du pays et les manœuvres de certaines parties visant à imposer un cinquième mandat pour le président Abdelaziz Bouteflika. J’ai répondu aux questions du journaliste, ni plus ni moins », a expliqué le haut gradé à la retraite.


«Je ne pense pas que le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah puisse permettre à qui que ce soit de violer d’une manière aussi outrageuse la Constitution. Il n’est pas sans savoir qu’il est le dernier de sa génération et que l’histoire est fortement attentive à ce qu’il fait ou fera. Je reste persuadé qu’il sera au rendez-vous de l’histoire, comme il l’a été hier, alors qu’il n’avait que 17 ans », a déclaré Ali Ghediri dans l’entretien à El Watan.
Il interpellait le vice-ministre de la Défense nationale et le chef d’état-major de l’ANP pour freiner le projet d’un cinquième mandat pour Abdelaziz Bouteflika, en plein préparation à l’époque.


Hocine Gouasmia, l’énigmatique homme d’affaires


Hocine Gouasmia, chef du parti Forum de l’Algérie de demain et homme d’affaires, a été également auditionné lors de la même audience. Il est poursuivi pour « faux et usage de faux », « usurpation d’identité », « intelligence avec des parties étrangères » et « atteinte au moral de l’Armée nationale populaire ».

Les questions du juge se sont focalisées, selon l’APS, sur les visées de l’usurpation par l’accusé, d’une deuxième identité autre que la sienne et la falsification d’une carte d’identité utilisée pour son travail, en tant que chef d’un parti
L’accusé a reconnu avoir remis 30.000 dinars, à un individu pour lui préparer la carte falsifiée.
L’accusé a été interrogé également sur la nature des investissements qu’il a effectués en relations avec des pays étrangers, des ambassadeurs accrédités en Algérie et « des personnalités étrangères suspectes.


Rencontre avec Yazid Zerhouni«

Ces relations ont établies pour un intérêt économique et pour conclure des transactions dans le domaine de l’investissement industriel et commercial », a-t-il expliqué.
Quid de la relation de Hocine Gouasmia avec Ali Ghediri ? L’accusé a indiqué avoir rencontré « par hasard » le général à la retraite dans un restaurant de la capitale. « Une rencontre suivie par d’autres visites répétées de Ghediri au siège du parti à Mohammadia (est d’Alger) », a-t-il précisé.


Lors de l’enquête, Ali Ghediri a soutenu avoir été contacté par Hocine Gouasmia qui a demandé à le voir.
Les deux hommes ont eu une rencontre avec l’ancien ministre de l’Intérieur, le défunt Nouredine Yazid Zerhouni, chez lui, à Alger. Devant le juge, Hocine Gouasmia a précisé que cette visite s’inscrivait dans « les démarches de la candidature de Ali Ghediri à l’élection présidentielle ».


Sept de prison requis par le procureur de la République

Le 19 décembre 2018, Ali Ghediri a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle qui était prévue le 18 avril 2019, désignant l’avocat Mokrane Ait Larbi comme directeur de campagne. Il a maintenu sa candidature pour l’élection présidentielle du 4 juillet 2019, annulée comme la première en raison de la contestation populaire rejetant le scrutin.


Durant l’audition, le juge a posé des questions sur « la nature » de l’activité de Hocine Gouasmia, propriétaire d’au moins 20 entreprises et son rapport avec ses engagements politiques.


Après l’audition des accusés, le procureur de la République  a requis  une peine de 7 ans de prison ferme à l’encontre de Ali Ghediri et une peine de 20 ans de prison ferme à l’encontre de Hocine Gouasmia.

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