L’Algérie rappelle son ambassadeur à Paris pour consultations

0
Sept daïras promues en wilayas déléguées
Google Actualites 24H Algerie

L’Algérie a rappelé ce samedi 02 octobre son ambassadeur à Paris pour consultations, selon l’agence de presse officielle citant la présidence de la République.

Un communiqué sera rendu public ultérieurement concernant cette question, a ajouté la même source.

L’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud a, donc, été rappelé pour consultations sur fond de tensions avec Paris.

Ces tensions remontent déjà à mardi 28 septembre lorsque le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a annoncé à la presse française une décision de réduction du nombre de visas accordés aux maghérbins. On a, alors appris, que le quota des Algériens sera réduit de 50 %.

Cette annoncé a fait réagir d’abord Amar Belani, envoyé spécial du chef de l’Etat pour les affaires maghrébines et le Sahara Occidental. Ce dernier avait jugé cette mesure de rétorsion à l’encontre des Algériens de « malencontreuse » et de « disproportionnée ».

M Belani a souligné, dans le même sillage que « la gestion des flux humains postule une coopération franche et ouverte et elle suppose une gestion commune dans un esprit de partenariat et non pas de fait accompli qui relève de considérations unilatérales propres à la partie française ».

L’ambassadeur de France à Alger déjà convoqué

Le lendemain, le secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères a convoqué l’ambassadeur de France à Alger.

Une convocation qui avait pour objet de lui « notifier une protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de la France », indique un communiqué du ministère des affaires étrangères.

Les propos très virulents tenus par le chef de l’Etat français aux jeunes binationaux publiés dans le journal Le Monde ce 02 octobre sont venus rajouter une couche à une crispation dans l’air provoquée par l’affaire des visas.

Au sujet de la question de visas – la France a annoncé la réduction de 50% de l’octroi des visas aux Algériens -, le président français affirme que cela ciblera surtout le « milieu dirigeant ». « Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder. On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement ». L’objectif, a-t-il dit, indique le Monde est de dire aux «dirigeants » que « si vous ne coopérez pas pour éloigner des gens qui sont en situation irrégulière et dangereux, on ne va pas vous faciliter la vie ».

Emmanuel Macron qui a évoqué ce qu’il appelle une «haine de la France » a affirmé que le problème ne se posait pas avec la «société algérienne dans ses profondeurs mais du système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle. On voit que le système algérien est fatigué, le Hirak l’a fragilisé. J’ai un bon dialogue avec le président Tebboune, mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur».  

Article précédentCoronavirus: 140 nouveaux malades et 4 décès en Algérie
Article suivantPropos de Macron: La présidence dénonce une « atteinte intolérable » à la mémoire des martyrs

Laisser un commentaire