Mines: l’Algérie table sur une production d’or de 240 kg par an

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Mines: l'Algérie table sur une production d'or de 240 kg par an
Mines: l'Algérie table sur une production d'or de 240 kg par an
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L’exploitation des mines était au coeur de l’entretien accordé par Mohamed Arkab, à la Radio nationale lundi 21 septembre 2020. Instruit par le président Abdelmadjid Tebboune d’accélérer l’exploitation des ressources souterraines de métaux, le ministre des Mines a annoncé la mise en place de 95 micro-entreprises au profit de 1.500 jeunes, pour l’exploitation aurifère dans les régions d’Illizi et de Tamanrasset. Il a également souligné “l’impératif” d’actualiser la loi minière en vigueur afin de la rendre “plus attractive pour les investissements”, précisant que l’exploitation des ressources souterraines ne se limitait pas à l’or mais concernait tous les métaux.

Lors de son passage à la radio, l’ex-PDG de Sonelgaz a annoncé que la production nationale d’or ne dépasserait pas 58 kg d’ici la fin de l’année en cours (2020). Une production “très faible”, par rapport au stock national de ce précieux métal qui dépasse actuellement 121 tonnes.

M. Arkab a rajouté que la production moyenne en Algérie durant ces trois dernières années a été de 60 à 70 kg par an. Le nouveau ministère, créé fin juin, compte lancer l’activité aurifère minière et artisanale dans le Grand Sud pour augmenter la production à 240 kg/an dans une première étape, a-t-il rajouté. A ce (premier) rythme de production, à la lumière des chiffres révélés par le ministre des Mines, le stock actuel de ce métal précieux (121 tonnes) ne peut être écoulé avant 5 siècles.

95 micro-entreprises pour 1.500 jeunes

Cet objectif se réalisera avec la mise en place, depuis trois mois, de 95 micro-entreprises dans l’exploitation aurifère dans les régions d’Illizi et de Tamanrasset au profit de 1.500 jeunes. Tebboune avait instruit Mohamed Arkab lors du dernier Conseil des ministres de “valoriser les initiatives privées et les libérer de la bureaucratie, tout en encourageant les jeunes à se lancer dans l’exploitation minière afin d’absorber le chômage”.

Il a aussi été instruit de lancer “immédiatement” l’activité avec des “solutions conjoncturelles” en attendant la révision sur la loi minière. Le ministre des Mines a alors fait savoir que son département a déjà élaboré, avec le ministre délégué chargé des micro-entreprises, un cahier des charges. Celui-ci “couvre cette opération et prend en charge la pose de jalons et de bases qui permettent la création de ces micro-entreprises où les jeunes et artisans sont formés dans ce domaine”.

Le cahier des charges prévoit aussi des “conditions rigoureuses” qui interdisent à ces micro-entreprises d’exploiter les produits chimiques, au vu de leurs dangers sur leur santé et sur l’environnement. De même qu’elles leur interdisent le concassage des roches contenant de l’or.

L’activité de ces jeunes se limite à la collecte des roches sédimentaires contenant de l’or, à remettre à l’Entreprise d’exploitation des mines d’or (ENOR) pour exploitation.

95 régions recensées

Quant à la mise à jour la cartographie minière algérienne en précisant les zones à l’exploitation industrielle et les zones à exploitation artisanale, l’invité de la radio nationale a fait savoir que des experts de l’Agence nationale des activités minières (ANAM) ont récemment effectué, en compagnie de spécialistes du service de la cartographie minière et géologique, une action de terrain pour déterminer les régions où de l’or avait été découvert.

95 régions ont été recensés jusqu’à présent, allant de 6 à 400 ha, a-t-il affirmé. Chaque micro-entreprise s’occupera ainsi d’une région, a rajouté M. Arkab.

Le ministre a également insisté sur la nécessité d’augmenter rapidement la production des matières premières pour couvrir les besoins du marché national, réduire leur importation et lancer les activités de transformation de ces matières.

M.Arkab a, par ailleurs, relevé que l’Algérie accusait un grand retard en matière d’exploitation minière, évoquant l’importation de 31 matières destinées à l’industrie manufacturière pourtant disponibles dans notre pays.

Les nouvelles stratégies prévoient un réexamen des mines disponibles car, a-t-il dit, de nouvelles technologies sont nécessaires pour produire les matières premières et répondre aux exigences de l’industrie manufacturière.

Début janvier 2020, le Conseil Mondial de l’Or (WGC) a classé l’Algérie parmi les 25 nations qui détiennent les plus grandes réserves d’or dans le monde. La quantité de 173,6 tonnes, déclarée depuis plusieurs années, est de nouveau avancé.

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