L’Algérie réunit les pays du voisinage libyen fin août

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Une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du voisinage libyen aura lieu fin août 2021 à Alger.  


A l’initiative de l’Algérie, les ministres des Affaires étrangères d’Egypte, de la Tunisie, du Tchad, du Niger et du Soudan se réuniront, fin août 2021 à Alger, pour discuter de la situation politique et sécuritaire en Libye à l’approche des élections générales de décembre 2021 devant mettre fin à une longue crise politique et institutionnelle dans ce pays pétrolier.


Le 28 juillet 2021, le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que l’Algérie était disposée à  apporter aide et assistance à la Libye, dans la “résolution de certains problèmes soulevés”.


Le chef de l’Etat recevait le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El-Menfi qui a salué “le plein soutien” de l’Algérie en faveur des démarches menées “pour parvenir à des élections parlementaires et présidentielles permettant au peuple libyen de choisir ses représentants pour la période à venir”.


Ce lundi 23 août 2021, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, en visite à Tunis, a a reçu, au siège de l’ambassade d’Algérie à Tunis, l’envoyé des Etats-Unis pour la Libye, Richard Norland, selon une communiqué du ministère des Affaires étrangères.


“Les discussions ont porté sur l’évolution du processus politique mené sous l’égide des Nations unies pour la résolution de la crise libyenne et l’apport potentiellement important des pays de la région, notamment à l’occasion de la prochaine réunion ministérielle des Pays voisins de la Libye à Alger”, est-il précisé.

Washington favorable à la réunion d’Alger


Selon l’ambassade des Etats Unis en Libye, le chef de la diplomatie algérienne a informé Richard Norland des projets de l’Algérie “d’accueillir les ministres des Affaires étrangères des pays voisins en soutien aux élections en Libye et des efforts déployés pour arrêter la propagation de la violence émanant du sud de la Libye”.


“Les États-Unis saluent cette initiative dans le cadre des efforts internationaux visant à stabiliser la Libye et la région et à assurer le retrait des forces étrangères, y compris des combattants et des mercenaires étrangers”, est-il précisé dans un tweet de l’ambassade.


Richard Norland a visité ces dernières semaines  la Libye, l’Egypte, le Maroc et la Turquie pour discuter de la crise en Libye. Au Caire, le diplomate américain a rencontré Khalifa Haftar, général à la retraite, chef d’une milice basée à Benghazi et autoproclamé “commandant en chef” de l’armée libyenne.


Considéré comme un  seigneur de la guerre, Khalifa Haftar est, pour rappel, soutenu par l’Egypte, les Emirats arabes unis, la Russie, la France er les Etats Unis. 


Double jeu ?


Richard Norland  n’a, curieusement, pas rendu visite en Algérie, lors de sa dernière tournée, alors qu’officiellement Washington partage le même point de vue qu’Alger sur le dossier libyen. Double jeu ?


“L’Algérie a la même perspective que le gouvernement américain concernant la situation en Libye” , a déclaré Joey Hood, secrétaire d’Etat adjoint américain aux Affaires du Proche-Orient, dans un entretien à l’agence APS, après une visite à Alger, fin juillet 2021.


“Nous sommes donc déterminés à travailler ensemble sur cet objectif commun qui consiste à discuter avec nos alliés et nos partenaires de la manière exacte dont nous pouvons promouvoir les conditions nécessaires au retrait des forces étrangères le plus rapidement possible et à la tenue d’élections générales le 24 décembre afin que la souveraineté puisse être rendue au peuple libyen le plus rapidement possible », a-t-il indiqué.


Washington est agacé par la présence de militaires turcs et de paramilitaires russes en Libye. 


“Faire un compromis”


“Les dirigeants politiques en Libye doivent faire des compromis pour répondre aux attentes de la population qui souhaite des élections libres et équitables”, a estimé Richard Norland , lors d’une récente visite à Tripoli.


Il a assisté lors de la même visite à une cérémonie de signature d’un nouveau contrat de communication sur le réseau 5G entre la société libyenne Hatif, filiale de la Libyan Telecommunication Holding Company (LPTIC), et l’entreprise américaine Infinera.


“Nous considérons ce nouveau partenariat passionnant entre Hatif Libya et Infinera comme un tremplin majeur vers de solides relations économiques libyo-américaines. Il met en lumière le retour bienvenu des entreprises américaines en Libye pour aider à la réalisation de projets au point mort”, a déclaré le Premier ministre libyen, Abdel Hamid Dbeibah. 

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