Algérie-France : Reprise des « consultations politiques » fin janvier

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Reprise des consultations politiques entre l'Algérie et la France, après des mois de gel
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Les consultations politiques entre l’Algérie et la France reprennent officiellement fin janvier 2022.
L’ambassadeur d’Algérie en France, qui a repris le 6 janvier 2022 ses fonctions dans la capitale française, a été reçu à l’Elysée (Présidence française) et au Quai d’Orsay (ministère des Affaires étrangères).


Selon un communiqué de l’Ambassade d’Algérie en France, rendu public samedi 15 janvier, Mohamed-Antar Daoud a été reçu, jeudi 13 janvier, par le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler et par la directrice Afrique du Nord et Moyen Orient, au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Anne Gueguen.


« Le diplomate algérien a notifié à la partie française l’accord des autorités algériennes pour la tenue, à Alger, le 31 janvier 2022, des consultations politiques au niveau des secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères », est-il précisé dans le communiqué.
Ces consultations ont été annoncées, mercredi 8 décembre 2021, par Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français, lors d’une visite à Alger, pour « amorcer » la réconciliation avec l’Algérie, après une crise diplomatique provoquée par des propos controversés du président français Emmanuel Macron sur l’Histoire et sur « la rente mémorielle ».


« Dialogue opérationnel »

« J’ai exprimé le souhait de travailler à lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre nos pays. Nous sommes convenus de reprendre un certain nombre de coopérations. Cela se traduira par la reprise d’un dialogue opérationnel entre partenaires sur les questions humaines et migratoires et la lutte contre le terrorisme », a déclaré le chef de la diplomatie française. Il a parlé de la reprise des « échanges politiques » entre les deux gouvernements en 2022.

Les interlocuteurs français de Mohamed-Antar Daoud, selon les termes du communiqué de l’ambassade d’Algérie à Paris,  se sont félicités de la reprise des contacts entre les deux parties et « émis le souhait de voir le retour de l’ambassadeur marquer une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays ».


Le  diplomate algérien a, selon la même source, rappelé que son retour sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est motivé par « le souci d’aller de l’avant et ce, à travers, la concertation, seule susceptible de réaliser les convergences sur les questions d’intérêt commun ».


« Préserver le caractère exceptionnel des relations »

L’Algérie a rappelé à Alger son ambassadeur à Paris le 2 octobre 2021 après les déclarations d’Emmanuel Macron sur l’Histoire de l’Algérie et sur l’existence d’une nation algérienne avant l’occupation français.
« Les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la glorieuse Révolution de libération nationale, les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes », a estimé la Présidence de la République algérienne.


Mohamed-Antar Daoud a précisé que sa mission consiste à œuvrer au  » raffermissement des relations bilatérales et leur redynamisation ».
« Le secrétaire général de l’Elysée a réitéré la volonté des autorités françaises, au plus haut niveau, à préserver le caractère exceptionnel de nos relations et à les inscrire dans un esprit d’apaisement, de confiance et de respect mutuel », est-il noté dans le communiqué.


La question de visas pour la France abordée

L’Ambassadeur d’Algérie a présenté officiellement une demande de réouverture du consulat d’Algérie à Melun, localité située à 40 km au sud de Paris dans le département de Seine-et-Marne.
Mohamed-Antar Daoud a abordé également avec ses interlocuteurs français la question de la coopération consulaire dont notamment celle relative à l’attribution des visas et titres de séjour aux Algériens.
Paris a décidé, fin septembre 2021, de réduire de 50 % les visas accordés aux Algériens en raison du «refus » d’Alger de délivrer « les laissez-passer consulaires » nécessaires au retour des migrants refoulés de France.


« Cette décision qui est intervenue sans consultation préalable avec la partie algérienne comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application», a répliqué le ministère algérien des Affaires étrangères.


L’ambassadeur d’Algérie en France a évoqué avec ses interlocuteurs français  la question de la tenue à Alger de la 5ème session du Comité Intergouvernemental de Haut Niveau (CIHN) mais sans fixer de date.
La dernière session de ce comité, tenue à Paris, remonte à décembre 2017, présidée à l’époque par les deux premiers ministres, Edouard Philippe et Ahmed Ouyahia.

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