Alger veut un partenariat “gagnant-gagnant” avec la France, se réserve sur “la mobilité choisie”

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Alger veut un partenariat
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L’Algérie entend donner “un nouveau souffle” aux relations avec la France, réclame un partenariat “gagnant-gagnant” et la révision de la politique des visas adoptée par Paris.


La 5e session du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau (CIHN) s’est tenue le dimanche 9 octobre au Centre international des conférences (CIC) Abdellatif Rahal, à Club des Pins, à l’ouest d’Alger. Ce comité, qui ne s’est pas réuni depuis 2017, a été présidé par le premier ministre Aïmene Benabderrahmane et son homologue française Elisabeth Borne, en visite officielle en Algérie.


“Il y a une volonté des deux pays de booster le partenariat en adoptant de nouvelles règles de travail pour aller loin dans ce partenariat stratégique. Un partenariat gagnant-gagnant pour les deux parties. Nous avons discuté de tous les dossiers sans aucun complexe. Le temps est venu d’aller vers de nouveaux horizons de la coopération et d’échange d’expertise dans tous les domaines. La tenue de cette session intervient dans un contexte favorable à la consolidation de nos relations bilatérales”, a déclaré Aïmene Benabderrahmane , lors d’un point de presse, à la suite de cette réunion.


“La nouvelle dynamique insufflée à nos relations, inspirée de la Déclaration d’Alger permettra d’approfondir la concertation sur les questions d’actualité, tant régionales qu’internationales”, a-t-il ajouté.
La déclaration d’Alger sur le partenariat renouvelé a été signée le 27 août 2022 lors de la visite d’amitié du président Emmanuel Macron en Algérie.


Surmonter “les difficultés”

Lors de la réunion du CIHN, le Premier ministre algérien est revenu sur la décision de Paris, prise en l’automne 2021, de réduire de 50 % le nombre de visas accordés aux Algériens en raison du refus d’Alger de donner des laisser passer consulaire aux ressortissants algériens en situation irrégulière en France.


“Le partenariat exceptionnel auquel aspirent l’Algérie et la France ne doit pas se heurter à des difficultés qui seraient facilement surmontables, comme l’octroi de visas et la question du plan de sécurité réalisé par les autorités françaises, lequel ne reflète nullement la réalité de l’Algérie d’aujourd’hui”, a déclaré Aïmene Benabderrahmane.


Alger et Paris doivent, selon lui, relancer le dialogue autour des questions inhérentes à la circulation des personnes, à la migration et à la réadmission des personnes, “conformément à la Déclaration d’Alger, dans un climat empreint de confiance et de pragmatisme”.


“Nous souhaitons clarifier notre approche commune de l’immigration pour être plus constructifs et mettre en avant la mobilité choisie des étudiants, des entrepreneurs, des responsables politiques, des chercheurs, des acteurs culturels et sportifs, en étant aussi plus rigoureux dans la lutte contre l’immigration clandestine”, a déclaré, pour sa part, Elisabeth Borne, dans un entretien accordé à TSA et à El Khabar.
Alger n’est pas favorable à cette question de “mobilité choisie” voulue par Paris.


Accorder des visas à d’autres catégories

Il faut dire, à la faveur du principe de la franchise que nous partageons, qu’il est essentiel de fournir plus d’efforts pour trouver les meilleures voies de faciliter le mouvement de circulation des personnes entre l’Algérie et la France. Je pense que vous êtes d’accord avec moi que cet aspect est important. Sans doute, à la faveur de la Déclaration d’Alger, la coopération sera plus grande pour encourager la circulation entre les deux pays au profit de certaines catégories.

Cette ouverture doit être élargie à d’autres catégories pour englober d’autres catégories pour faciliter le contact entre les familles dans les deux pays”, a précisé le Premier ministre.


Le plan de sécurité évoqué par Aïmene Benabderrahmane a été élaboré dans les années 1990 lors que l’Algérie était aux prises au radicalisme islamiste violent. Le plan portait sur la limitation de circulation  et un contrôle de type policier sur des personnes considérées comme potentiellement dangereuses.  

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