En visite en Italie, le président Abdelmadjid Tebboune a parlé de “convergence de vues” entre l’Algérie et l’Italie sur certaines questions internationales dont la Libye et la Tunisie.
“Il existe une convergence totale de vue et un grand rapprochement entre les visions des deux pays sur des questions politiques et diplomatiques. Nos deux pays sont prêts à aider la Tunisie à sortir de la crise dans laquelle elle se trouve et à retrouver le chemin de la démocratie. Idem pour la Libye”, a déclaré le président Abdelmadjid Tebboune, jeudi 26 mai, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue italien Sergio Mattarella, au Palais présidentiel du Quirinal à Rome.
“L’Algérie et l’Italie n’ont aucun intérêt en Libye, veulent la stabilité de ce pays. Nous sommes également disposés à appuyer les efforts pour plus de stabilité en Libye jusqu’à arriver à la seule voie, la seule solution, de notre point de vue, qui est la tenue d’élections législatives qui redonneront la parole au peuple libyen. Cela permettra une reconstruction de la Libye sur des bases démocratiques”, a-t-il poursuivi.
Il a cité tous les efforts menés par l’ONU et “les amis de Libye” pour trouver une solution politique à la crise qui existe dans ce pays depuis plus de dix ans.
“Appuyer les efforts menés par l’ONU pour rassembler les différentes parties libyennes”
“Nous avons abordé longuement avec le président Tebboune, certaines crises actuelles. Nous avons discuté de la Libye. Il y a un rapprochement de vues entre nos deux pays. Il faut appuyer les efforts menés par l’ONU pour rassembler les différentes parties libyennes aux fins de résoudre tous les problèmes et arriver à des solutions partagées à travers des élections qui s’appuient sur des bases démocratiques”, a soutenu, de son côté, le chef d’Etat italien.
Et d’ajouter : “Nous avons parlé de la Tunisie et de la nécessité de soutenir l’économie de ce pays surtout en cette période dangereuse pour jeter les bases de la démocratie avec les élections. Il faut travailler pour réaliser la stabilité économique surtout avec les difficultés que connaît la Tunisie. L’Italie et l’Algérie ont la même position et n’ont pas d’intérêt particulier. Leur intérêt est d’appuyer le peuple tunisien et le peuple libyen”.
Sergio Mattarella a annoncé avoir abordé avec son homologue algérien la guerre en Ukraine qualifiée de “question triste”.
“L’Italie dénonce dans le cadre de la communauté internationale cette agression. Nous devons exercer davantage de pression sur la Russie pour arrêter les opérations d’agression, arriver à une trêve et ouvrir la voie à des pourparlers menant vers la paix et vers l’abandon du langage de la guerre. Nous souhaitons que cela se réalise. Si la guerre continue , les conséquences seraient imprévisibles sur l’Europe et en dehors de l’Europe”, a-t-il averti.
