Alger espère qu’une “impulsion plus forte” soit donnée à l’Accord de paix au Mali

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Alger espère qu'"une impulsion plus forte" soit donnée à l'Accord de paix au Mali
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Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères, était en visite de travail au Mali, la troisième depuis septembre 2020. Alger souhaite qu'”une forte impulsion” soit donnée à l’Accord de paix de 2015.

A Kidal, au nord du Mali, Sabri Boukadoum a présidé, ce jeudi 11 février 2021, les travaux de la 42e session du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger (CSA). La précédente réunion du comité s’est déroulée en visioconférence en novembre 2020.

Sabri Boukadoum a lui même annoncé sur son compte twitter la réunion du CSA accompagné de trois photos et a précisé que Kidal, située à 1540 km au nord-est de Bamako, abrite pour la première fois la réunion du CSA. “C’est un événement sans précédent et un indicateur important pouvant donner une forte impulsion au processus de paix et de réconciliation que parraine l’Algérie en concertation avec la communauté internationale représentée dans le comité”, a posté le chef de la diplomatie algérienne”, a-t-il soulignéT

Le drapeau malien flotte à Kidal

Selon les médias maliens, le colonel Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation, a déclaré que le gouvernement s’engage à travailler pour “l’application rapide de l’Accord de paix d’Alger” avec l’intégration d’anciens rebelles dans les forces armées malienne.

L’Accord d’Alger de mai 2015 porte, entre autres, sur le désarmement des rebelles et leur réinsertion sociale. Un volet “développement économique” est retenu de cet accord. Alger a toujours plaidé pour que la lutte contre la pauvreté et la précarité sociale se fasse à travers une approche économique intégrée. Cela est considéré comme condition essentielle pour maintenir la paix, la stabilité et la sécurité dans les régions sahéliennes, particulièrement au nord du Mali et du Niger.

Le tchadien Mahamat Saleh Annadif, chef de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), a salué le climat de conciliation régnant au nord Mali. Il a cité en exemple le drapeau malien qui flotte de nouveau à Kidal. Ces dernières années, les mouvements rebelles refusaient que les symboles de l’Etat malien soient visibles au nord du pays.

Boukadoum reçu par Bah N’Daw

Selon les observateurs, les positions de la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA), signataire de l’accord d’Alger, sont devenues plus flexibles, en attendant que Bamako fasse plus d’efforts pour “faire progresser le processus de paix au nord Mali”. La CMA “contrôle” le cercle de Kidal qui compte également les localités d’Anéfif et d’Essouk.

Sabri Boukadoum a été reçu par le président de transition malien, Bah N’Daw. “C’était l’occasion d’aborder les relations bilatérales,  les perspectives de les consolider et les moyens d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger”, a-t-il écrit sur Twitter.

“Transition courte”

Le colonel Assimi Goïta, vice-président du Mali, a également accordé une audience au ministère algérien des Affaires étrangères. Idem pour le colonel Ismaël Wagué. Assimi Goïta, Ismaël Wagué et d’autres officiers avaient mené, le 18 août 2020, un coup d’Etat militaire contre le président Ibrahim Boubacar Keïta.

Les nouvelles autorités s’étaient engagées à respecter l’Accord de paix d’Alger et à le faire appliquer. Sabri Boukadoum s’est déplacé à deux reprises à Bamako pour avoir l’assurance que l’Accord ne soit pas remis en cause. Alger a clairement souhaité que “la période de transition soit courte” et a salué l’intégration de l’Accord de paix dans “la feuille de route” de transition à Bamako.

Hommage aux diplomates algériens tués à Gao

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères algérien a rendu hommage à Boualem Sayes, consul général de l’Algérie à Gao, et son adjoint Tahar Touati, assassinés après avoir été enlevés en janvier 2012. L’assassinat a été revendiqué par le Mouvement pour le jihad et l’unicité en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Le Mujao avait exigé à l’Algérie une rançon de 15 millions d’euros pour libérer les autres diplomates kidnappés. Condition refusée par les autorités algériennes. L’Algérie considère le payement de rançons aux groupes terroristes contre la libération des otages comme une financement du crime terroriste.

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