Agression d’enseignantes à Bordj Badji Mokhtar: 9 suspects arrêtés

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Enseignantes agressées à Bordj Badji Mokhta
Enseignantes agressées à Bordj Badji Mokhtar: neuf personnes arrêtées
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Le Procureur-adjoint près la Cour d’Adrar a dévoilé ce jeudi 20 mai 2021 des détails à propos de l’abjecte agression dont ont été victimes des enseignantes à Bordj Badji Mokhtar. Lors d’une conférence de presse animée au siège de cette juridiction, il a annoncé que neufs suspectés ont été arrêtés. Il a également savoir qu’une des victimes a été “sexuellement agressée”.

Le magistrat, M. Boulaksibat Mahmoub, explique que cette agression a visé neuf enseignantes, qui élisaient domicile dans un logement de fonction à Bordj Badji Mokhtar. Le crime “a consisté dans l’agression sexuelle de l’une d’elles, le vol de téléphones portables et des sommes d’argent, des violences physiques contre quatre enseignantes, dont les blessures sont de différentes gravités selon le rapport du médecin légiste ainsi que des menaces à l’arme blanche”, a-t-il déclaré.

Le Procureur poursuit que “dès que le parquet près la Cour d’Adrar s’est exprimé sur le sujet mercredi 19 mai 2021, le parquet près le tribunal de Bordj Badji Mokhtar a instruit la police judiciaire a été instruire d’ouvrir une « enquête approfondie » à propos de cette agression, “pour arrêter les responsables avec tous les moyen légaux et le plus tôt possibles”.

La procédure a mené à l’interpellation de neuf personnes. Quatre de ces suspects ont été ouvertement reconnu d’avoir commis le crime. Ils seront présentés près le Procureur du tribunal de Bordj Badji Mokhtar. “Les opérations de réquisition et de fouilles ont permis de récupérer quelques objets volés”, a-t-il précisé.

Rappelant que l’instruction judiciaire “se caractérise particulièrement par le secret pour protéger les victimes et les suspects, innocents jusqu’au jugement définitif”, le Procureur-adjoint a affirmé que “la Justice est solidaire avec ces enseignantes”.

Il a exprimé la détermination de la juridiction “à arrêter et punir, les auteurs, dont nous avons des preuves de leurs implications, avec les peines dissuasives énoncées par la loi”.

L’agression des enseignantes suscite l’indignation et le choc chez les Algériens

Plusieurs enseignantes ont été sauvagement agressées, dans la nuit de lundi à mardi 18 mai 2021 à Bordj Badji Mokhtar, a annoncé le Syndicat algérien de travailleurs de l’Education (SATE) dans un communiqué. Les victimes, ayant subi des « blessures de différentes gravités, sont « hospitalisées dans un état psychologique catastrophique », a dénoncé le même syndicat.

Dans un communiqué, le SATE explique que cette agression a eu lieu au logement de fonction de ces enseignantes, de la part d’un « groupe d’anonymes munis d’armes blanches ». Le logement est habité par 10 enseignantes à l’intérieur de l’établissement scolaire. Une fillette se trouvait également à l’intérieur du logement de fonction au moment de l’agression.

Les victimes, hospitalisées, se retrouvent « dans un état psychologique catastrophique ». « Elles ont subi des blessures de différentes gravités et se sont fait voler leurs téléphones, leurs ordinateurs et des montants d’argent », poursuit le syndicat.

Le coordinateur du Syndicat National Autonome des Professeurs d’Enseignement Secondaire et Technique (Snapest), Meziane Meriane, avait affirmé que les enseignantes ont même été violées. La nouvelle s’est propagée comme une trainée de poudre, notamment sur les réseaux sociaux.

Mercredi, la Cour d’Adrar a annoncé l’arrestation de deux personnes, soupçonnées d’être liées à cette agression.

Les enseignants en colère

Syndicats et enseignants ont rapidement exprimé leur choc et leur indignation face à cette nouvelle. Le SATE a été le premier à annoncer, dans son communiqué d’hier, la « suspension des cours », des examens et le « retrait collectif de cette région » faute de protection, maintes fois revendiquées.

La Coordination des syndicats autonomes de l’Education, qui avait déjà appelé en début du mois à une grève de trois jours, a annoncé sa décision de « boycotter les travaux de fin d’année » pour dénoncer une « situation critique que vivent les travailleurs et les fonctionnaires de l’Education ».

Sur les réseaux sociaux, le enseignants expriment leur ras-le-bol à travers des hashtags.

Adrar, des enseignants ont tenu un sit-in près du siège de la Wilaya avant d’entamer une marche, pour dénoncer les conditions d’insécurité qui règnent autour de leurs lieux de travail. Les travailleurs ont affirmé leur intention de ne pas regagner les classes tant que leur protection n’est pas assurée.

Un sit-in à Oran a également eu lieu en solidarité avec les enseignantes agressées.

Le ministère de l’Education, Mohamed Ouadjaout, a également réagi. Interrogé à propos de cette agression, il a exprimé sa « solidarité », précisant que « la procédure suit son cours ». Il a également tenu à rendre hommage aux enseignants, « symbole du savoir, qui crée les cadres de demain ».

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