Agence nationale de la sécurité sanitaire: un organisme de “veille” sur l’état de la Santé

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L’Agence nationale de la sécurité sanitaire devant être mise en place constituera un organisme de “veille” sur l’état de la Santé dans le pays, a indiqué jeudi le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, dans un entretien au quotidien national Liberté.   

L’agence veillera également “sur l’état de santé des citoyens, ainsi que sur les moyens qui sont mis à sa disposition, à l’état d’hygiène, à l’état des hôpitaux”, a-t-il souligné.

“Cette institution vient en fait en soutien à la santé pour l’alerter. Elle aura les mêmes missions que celles du Conseil économique et social. Ce nouvel organisme ne chevauchera pas avec les missions du ministère de la Santé. Le ministère occupe le terrain, c’est-à-dire les hôpitaux, les équipements. L’agence sera là pour nous observer, nous assister, nous contrôler, nous guider”, a précisé M. Benbouzid. 

Le ministre a ajouté que l’Agence sera placée directement sous l’autorité du chef de l’Etat. “Elle sera autonome. Ses membres seront évidemment désignés par le président de la République. Elle sera organisée en plusieurs directions et chaque direction aura un plan d’action”, a-t-il développé.     

Concernant la suppression du service civil pour les médecins spécialistes, Benbouzid a relevé que ce dispositif “a montré ses limites depuis plusieurs années”.”Par le passé, c’était obligatoire, maintenant on laisse le choix au jeune assistant. Le président de la République a pris l’option de le supprimer.

Le chef de l’Etat a pris comme option de favoriser les bacheliers du Sud pour s’inscrire aux études de médecine. Il est question aussi d’une autre mesure qui concerne les médecins généralistes du sud du pays en leur permettant de faire un DEMS, sans passer par le concours, mais à condition de travailler six ans dans le Sud”, a expliqué le ministre.   

Interrogé si les assistants qui viennent de réussir leur DEMS sont concernés par cette mesure, M. Benbouzid a répondu que “les résidents qui terminent cette année auront à chercher des postes dans les hôpitaux du nord du pays, à défaut ils iront travailler dans les structures sanitaires du sud du pays”. 

Il a rappelé, dans ce cadre, que “le président de la République a clairement déclaré que tout médecin spécialiste qui accepte de partir travailler dans le Sud aura un double salaire et sera hébergé, en plus d’autres avantages”. Par contre, a précisé le ministre, “celui qui cherche à embrasser une carrière hospitalière devra passer le concours ou aller exercer dans les hôpitaux du sud du pays”. 

Evoquant le système de santé, M. Benbouzid a plaidé pour “une refonte totale du système national de santé. “Nous avons constaté beaucoup de dysfonctionnements. Il faut savoir que dans certains CHU, il y a beaucoup plus de médecins que de malades hospitalisés. Il y a une mauvaise répartition des ressources, parce qu’on ne procède pas à l’identification des activités en amont pour parvenir à relever les performances de tel ou tel autre service”, a-t-il détaillé.   

L’Algérie loin des prédictions apocalyptiques

A une question sur son évaluation de la situation sept semaines après l’apparition de l’épidémie du coronavirus en Algérie, le ministre a rappelé qu’au début de la pandémie, “plusieurs scénarii dramatiques étaient esquissés et imaginés”, citant “un scientifique algérien qui avait prédit qu’à partir du 15 avril on aurait 25.000 à 30.000 cas”, que “les hôpitaux seront inévitablement dépassés” et que “l’Algérie sera condamnée à endurer un scénario à l’italienne”.

“Pour les lits disponibles dans la réanimation, nous en avons par milliers. Il y a moins de 100 patients qui sont actuellement en réanimation. C’est dire que l’Algérie est loin de cette prédiction apocalyptique. Cela ne veut nullement dire que nous avons échappé au risque”, a-t-il cependant tempéré.     

Les bilans actuels des contaminations se situent autour de 2.000 cas confirmés. Ce sont des chiffres qui concernent les personnes testées. Nous n’avons pas testé tout le monde. Ces statistiques se stabilisent en dents de scie, entre 60 et 90 cas nouveaux par jour”.  

Il a expliqué qu’il était impossible aujourd’hui en Algérie, comme dans les autres pays, de pratiquer un dépistage massif. “Il y une forte demande sur ces produits (kits de dépistage) en ces temps de crise sanitaire qui a ébranlé le monde entier. Il y a beaucoup de commandes passées à la Chine qui distribue en fonction de la disponibilité des produits fabriqués”,a-t-il ajouté.       

Sur le nombre de décès en Algérie par le coronavirus, le ministre a affirmé que ce nombre était exact. “On ne peut pas cacher cela parce que le nombre de décès est également donné par les services de l’APC où on déclare les morts pour obtenir un permis d’inhumer”, a-t-il indiqué.

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