Le mineur ayant affirmé avoir fait l’objet “d’attouchements sexuels”, dont l’affaire a mené à l’incarcération de plusieurs militants du Hirak, dont Mohamed Tadjadit, a été placé ce lundi 26 avril 2021 dans un centre de protection de l’enfance par le juge des mineurs près le tribunal de Sidi M’Hamed.
Le même mineur avait été arrêté plus tôt dans la journée, devant le même tribunal. Agé de 15 ans, celui qui répond aux initiales S.C a été arrêté lors d’une marche le samedi 03 avril 2021, dans le quartier de Bab El Oued à Alger.
A sa sortie du commissariat la nuit, il a affirmé dans une vidéo avoir été insulté durant son arrestation, sur le fait qu’il était l’enfant de parents divorcés. Les auteurs de la vidéo, diffusée en live sur Facebook, affirmaient qu’il avait subi un “viol”. Des affirmations nuancées le lendemain par le mineur, qui a affirmé “qu’on a essayé de l’agresser sexuellement”.
Le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête à l’issue de laquelle les auteurs de la vidéo, dont Mohamed Tadjadit et Soheib Debaghi ont été arrêtés et placés en détention provisoire. Le Procureur d’Alger, Sid Ahmed Merrad, avait annoncé quelques jours plus tard les accusations déterminées contre les personnes interpellées, dont “exploitation de mineurs”.
Le mineur avait refusé de porter plainte
Il a associé les accusés au mouvement Rachad ou encore à Amir Boukhors, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Selon ce magistrat, l’adolescent a déclaré que le seul acte violent qu’il a subi « c’est d’être poussé de derrière avec le talkie-walkie ». Le Procureur avait également insisté sur le fait que la mère du mineur, habitant la wilaya de Blida, “ignorait qu’il se trouvait à Alger” et que son père a également été auditionné.
Le jour du passage de Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, Soheib Debaghi, Noureddine Khimoud et Tarik Debaghi chez le Procureur, le mineur avait refusé de porter plainte contre eux, selon des activistes. Dans la soirée du mercredi, sa mère a annoncé son intention de déposer plainte contre des chaines de télévision ayant publié de « fausses » informations concernant cette affaire et ses accusés.
Une “fakenews” dénoncée également par les avocats de la défense, qui ont dénoncé le traitement de l’affaire par le Procureur et certains journaux.
