Affaire des «lingots d’or» : le RCD réclame une enquête judiciaire

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Le RCD réclame l’ouverture d’une enquête après les déclarations de l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia sur des «lingots d’or » offerts en cadeau.

« Les déclarations d’Ahmed Ouyahia sur les lingots d’or distribués par les émirs du Golf en reconnaissance aux parties de chasse à l’outarde que le pouvoir leur organise interpellent. L’ampleur de la corruption est loin d’être cernée. Le RCD exige l’ouverture d’une instruction judiciaire pour identifier l’ensemble des dirigeants bénéficiaires, estimer la valeur de ces pots de vin et situer les responsabilités », déclare le parti d’opposition, ce vendredi 15 janvier 2021, dans un communiqué de son secrétariat national.

Samedi 9 janvier 2021, Ahmed Ouyahia a, lors du procès en appel de l’affaire dite du « montage automobile et du financement occulte de la campagne électorale de Bouteflika pour le 5ème mandat», confié devant le juge de la Cour d’Alger qu’il avait revendu au marché noir (par des intermédiaires) une soixantaine de lingots d’or offerts par des émirs des pays du Golfe au cours de visites officielles en Algérie ou de visites privées pour des parties de chasse à dans le sud algérien.

Il répondait à une question du juge sur l’origine de 700 millions de dinars trouvés dans quatre comptes bancaires. Ahmed Ouyahia, qui a précisé que ces « cadeaux » étaient offerts à d’autres responsables sans citer lesquels, a indiqué avoir « proposé » les lingots d’or, au nombre d’une soixantaine, à la Banque d’Algérie qui aurait refusé de les reprendre. Il n’a pas expliqué la raison du refus.

Espèces protégées

Ahmed Ouyahia, qui était directeur de cabinet du président Abdelaziz Bouteflika, a avoué avoir gardé le silence sur « les cadeaux en or » pour ne pas provoquer des « incidents diplomatiques » avec des « pays frères ». Pour rappel, les parties de chasse des princes du Golfe en Algérie font été autorisées par l’ancien chef d’État dès son arrivée au pouvoir en 1999. L’outarde houbara et la gazelle, les espèces ciblées par les chasseurs, sont théoriquement protégées par la loi en Algérie. Les protestations exprimées à l’époque par les citoyens et par les experts en faune et flore n’ont jamais été entendues.

« Le RCD estime que pour tourner la page de vingt ans de dilapidation des ressources de la Nation, d’une corruption éhontée, de passes droits à tous les niveaux, de déstructuration du tissu social et d’une gouvernance liberticide, il y a un Smig incompressible de mesures à prendre. Il passe par l’élargissement de tous les détenus d’opinion, la promotion de la solidarité sociale, l’effectivité de l’exercice des libertés garanties par un État de droit », ajoute le parti de Mohcine Belabbas dans le communiqué.

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