L’ABEF annule les mesures de gel sur le commerce extérieur avec l’Espagne

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Entre Alger et Madrid, on est loin d'un retour à la normale (DR)
Entre Alger et Madrid, on est loin d'un retour à la normale (DR
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L’association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF) a annoncé, dans une note datée du 28 juillet 2022, la levée du gel des domiciliations bancaires pour les opérations de commerce extérieur de et vers l’Espagne. 

La note met fin à une situation, juridiquement problématique, au regard de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne. L’ABEF, dans la foulée de la décision des autorités algériennes prise le 8 juin dernier de “suspendre” du traité d’amitié, de coopération et de bon voisinage après le toujours inexplicable retournement de la position de l’Espagne sur le Sahara Occidenal, avait demandé à ses adhérents de procéder au gel des domiciliations bancaires. 

La note a été utilisée par Madrid pour se plaindre auprès de l’Union Européenne qui lui a d’ailleurs exprimé son soutien.  Le 14 juin, le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, en poste depuis quatre mois seulement, a été limogé, sans qu’il ne soit clair si la mesure prise par le chef de l’Etat est en rapport ou non avec l’appel de l’Abef au gel des opérations bancaires avec l’Espagne. 

Ce n’est pas un retour “à la normalidad”

Dans la note publiée hier, l’ABEF expliqué qu’après l’évaluation du dispositif en concertation avec les acteurs concernés du commerce extérieur les mesures conservatoires “ne sont plus de mise”. L’Algérie lève désormais une hypothèque juridique mais cela ne signifie pas pour autant un retour “à la normale” dans les relations entre Alger et Madrid. Les contacts diplomatiques sont pratiquement nuls et l’Algérie n’a plus d’ambassadeur en Espagne. La levée du gel va permettre dans l’immédiat de reprendre les relations commerciales mais si les relations restent dégradées, les importateurs algériens vont probablement apprendre à se fournir ailleurs qu’en Espagne. Sans qu’il y ait besoin d’une note, comme celle maladroite de l’ABEF, que le gouvernement espagnol pourrait utiliser. La crise majeure entre Alger et Madrid est loin d’être surmontée.

Dans le domaine énergétique qui était un terrain de choix de la coopération avec l’Espagne, l’Algérie, sans toucher aux contrats en vigueur, a clairement montré qu’elle n’entend pas aller plus loin et que les futurs développement se feront avec l’Italie. 

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