Abdelmadjid Tebboune exclut le jugement d’Abdelaziz Bouteflika

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Tebboune exclut le jugement de Abdelaziz Bouteflika
Entretien de Tebboune sur France 24: /Facebook Présidence de la République
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Le Président Abdelmadjid Tebboune n’a pas écarté la possibilité de libérer ou de gracier d’autres militants du Hirak. “Nous allons vers un période qui nécessite les efforts de tous les Algériens et de toutes les Algériennes. On peut ne pas s’entendre sur une démarche mais nous allons vers un climat plus apaisé qui permet d’aller vers les changements que j’ai promis (…) J’exercerai mes prérogatives constitutionnelles de grâce chaque fois que cela est nécessaire. Ceci dit, la justice a sévi contre ceux sont actuellement en détention ou ceux qui ont été libérés pour insulte, incitation à des attroupements ou à des mutineries dans certains corps, ce qui est interdit”, a déclaré le chef d’Etat, dans une interview accordée, ce samedi 4 juillet, à France 24.

Il n’a pas écarté l’idée d’un référendum sur projet de révision de la Constitution à la rentrée sociale, en septembre ou en octobre 2020, si la pandémie de Coronavirus s’atténue. “On va vers un régime semi-présidentiel qui donne énormément d’autorité aux élus. Pour la première fois, l’Assemblée nationale va proposer des lois et contrôler la gestion du Gouvernement”, a-t-il précisé.

Interrogé sur un éventuel procès de l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, Tebboune a eu cette réponse: “Si la justice le demande, c’est son affaire. Mais, pour le moment, il n’en est pas question. Les faits avérés ne sont ni politiques ni liés à des instructions”. Le journaliste rappelle que les anciens Premiers ministres ont dit (dans les procès) que tous les ordres venaient de Bouteflika. Tebboune répond : “Il y a l’exécution des ordres. Je peux vous donner un ordre pour faire passer un marché rapidement, mais vous en profitez”. 

“Je n’ai jamais été pour le 5ème mandat

“Je n’ai jamais été pour le 5ème mandat. Jamais ! J’ai été éjecté en 2017 (du poste de Premier ministre). Et, l’histoire du 5ème mandat a commencé en 2018. J’étais chez moi. J’ai trouvé que c’était aberrant. Pour l’avoir approché (Bouteflika) en tant que Premier ministre, il n’avait plus la parole, ne pouvait plus s’exprimer”, a soutenu Abdelamadjid Tebboune.

Concernant les relations avec la France, il a déclaré qu’avec son homologue Emmanuel Macron, il peut aller loin. “Aller loin dans l’apaisement, dans le règlement des problèmes de la mémoire. C’est quelqu’un de très honnête, très propre sur le plan historique, qui veut apaiser la situation, servir son pays et permettre à nos relations de retrouver leur niveau naturel. Relations entre deux pays indépendants, souverains. Il y a 58 ans, l’Algérie était une ancienne colonie. Aujourd’hui, c’est un Etat qui influe sur son environnement. Un Etat-pivot dont la parole compte dans le monde”, a-t-il appuyé. Concernant les crimes coloniaux, dont les massacres 8 mai 1945, Tebboune a déclaré que l’Algérie a reçu des “demi excuses” de la part de la France et rappelé que Macron a qualifié la colonisation de crimes contre l’Humanité.

“Nous préférons éviter le FMI

Le Président Tebboune a exclu toute cessation de paiement pour l’Algérie en raison de la crise financière actuelle. “Nous avons des réserves de change, qui ne sont pas énormes, mais qui nous permettent de passer le cap d’une à deux années. A elle seule, l’agriculture a produit, en 2019, l’équivalent de 25 milliards de dollars. C’était une chance pour le pays avec la chute des prix du pétrole. Nous n’avons rien importé, c’est presque l’autosuffisance(…) Nous préférons éviter le FMI. Nous sommes en contacts périodiques avec le FMI et nous tenons compte de ses orientations concernant l’économie nationale. Nous sommes un pays où les transferts sociaux se font avec des sommes énormes”, a-t-il soutenu.

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