Abdelmadjid Attar: “La sécurité énergétique de l’Algérie est garantie”

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Abdelmadjid Attar: "La sécurité énergétique de l'Algérie est garantie"
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Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a furieusement réagi aux chiffres des exportations algériennes de pétrole diffusés récemment par des médias étrangers. Lors d’une séance de réponse aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), il a accusé des parties d’avoir des “intentions malsaines” à l’égard de l’Algérie, dévoilant les chiffres “réels” des exportations en hydrocarbures.

Il a particulièrement insisté sur la sécurité énergétique de l’Algérie, qui est, affirme-t-il, “garantie pour des dizaines d’années”.

Lors de son intervention, M. Attar a affirmé que les exportations de pétrole ont dépassé les 937.000 barils par jour et 40 milliards de mètres cubes de gaz en 2020. Cette quantité se divise en 677.000 barils de pétrole brut par jour “et non 290.000 barils comme cela été relayé par certains journaux”, a-t-il ajouté. Il a précisé que le pétrole est aussi exporté sous d’autres formes, citant le condensat, exporté quotidiennement, dans 80.000 barils en moyenne durant 2020. Le ministre de l’Energie a aussi évoqué une quantité de 180.000 barils en 2020 du GPL (gaz de pétrole liquéfié).

Des exportations qui se sont chiffrés à 13,2 milliards de DA, a-t-il ajouté.

Les précisions de l’ex-PDG de Sonatrach intervient notamment après une “dé-classification” de l’Algérie comme pays pétrolier par plusieurs sites étrangers, spécialisés en énergie ou en économie, notamment Bloomberg.

“Les précédents jours, des journaux et sites d’informations, locaux et étrangers, affirmaient que l’Algérie n’est plus un pays pétrolier et que les ressources énergétiques du pays sont sur le point de s’épuiser et que nous sommes au bord du gouffre”, a-t-il déclaré. “Ces médias affirmaient que l’Algérie a exporté seulement 290.000 barils quotidiennement en 2020”.

“Ceci est un mensonge et cette manoeuvre, de notre avis, a des objectifs de désinformation et de déstabilisation de l’Algérie”, a-t-il ajouté.

La sécurité énergétique “est garantie”

Interpellé à sa sortie du Parlement, Abdelmadjid Attar a renchéri sur ses déclarations. “Il ne s’agit pas que des chiffres (erronés), il s’agit aussi de la lecture qui a été faite, dépeignant une situation catastrophique”, a-t-il ajouté.

“Nous savons depuis plusieurs années, environ 7 ans, que la production est en baisse. Tout le monde sait que les réserves sont en baisse. Mais nous n’avons aucun problème, notamment en ce qui concerne la sécurité énergétique du pays”, a-t-il affirmé.

Le ministre de l’Energie a rajouté que cette sécurité “est garantie pour des dizaines d’années. Telle est notre priorité. Nous avons assez de réserves pour produire toute l’énergie dont le pays a besoin, en pétrole ou en gaz. Il n’y aucun problème, jusqu’à 2035-2040. La question des recettes est un autre problème. De toute les manières, que le baril soit à 40, 60 ou 80 dollars, cela ne règle pas le problème de développement de l’Algérie. Il faut que celui-ci soit généré par d’autres richesses”, a-t-il ajouté.

Interrogé sur la hausse du prix des barils, il a estimé que cette recrudescence est la conséquence des décisions de l’OPEP et OPEP+, fin 2020 puis début 2021. Le cours du Brent a franchi le 08 février la barre des 60 dollars pour la première fois depuis plus d’un an, boosté par une probable reprise de la demande en pétrole avec le redémarrage de l’économie mondiale, a-t-il rappelé.

Abdelmadjid Attar avait prédit un prix du baril de pétrole à 55 dollars en 2021. Un baril qui serait boosté par la vaccination anticovid et une probable reprise de la demande mondiale, avait-il déclaré à la radio nationale.

Le ministre, rassurant ce jeudi à l’APN sur la sécurité énergétique de l’Algérie, tirait, sans cesse, la sonnette d’alarme quant à la consommation algérienne des énergies fossiles. Il insistait sur l’urgence d’une transition énergétique via les ressources renouvelables. Une urgence qui se fait sentir de plus en plus en Algérie.

Son confrère, Chems Eddine Chitour, ministre de la Transition énergétique, dressait le même constat, affirmant que l’Algérie “doit choisir, en 2030, entre consommer ou exporter” ses réserves en énergie.

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